Réfugiés Soixante patients palestiniens en danger de mort après l’arrêt des dons provenant des USA

Soixante réfugiés palestiniens souffrant d’insuffisance rénale sont menacés de mort du fait de l’arrêt des dons provenant des Palestiniens vivant aux États-Unis, qui craignent d’être accusés de soutenir le terrorisme, ont indiqué des sources palestiniennes.
« Soixante Palestiniens de différents camps de réfugiés du Liban sont menacés car le centre de dialyse de l’hôpital Hamchari a fermé ses portes en raison de l’accumulation des dettes », a affirmé le directeur de l’établissement hospitalier qui relève de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
« De nombreux Palestiniens résidant aux États-Unis ont cessé d’envoyer des dons » à l’hôpital, situé à Saïda, a-t-il ajouté.
« Les Palestiniens des États-Unis ont arrêté leur contribution parce qu’ils ont peur d’être accusés de soutenir le terrorisme », a pour sa part estimé Samir Jomaa, porte-parole du Comité populaire du camp d’Aïn el-Héloué, où vivent quelque 70 000 réfugiés.
« Les pressions américaines mènent à la fermeture des sièges des associations d’aide aux Palestiniens, ce qui influe directement sur la vie des patients », a-t-il ajouté.
La justice libanaise a fermé il y a un mois et demi une association d’aide sociale et médicale aux réfugiés à Saïda, la Sanabel Association for Relief and Development, du fait qu’elle figure sur la liste des organisations classées par Washington comme étant terroristes.
Le président des États-Unis, George W. Bush, avait annoncé vendredi le gel des avoirs de six hauts dirigeants du Hamas et de cinq organisations, dont certaines basées en Europe, accusées de soutenir ce mouvement palestinien.
Outre Sanabel, le Trésor américain accuse quatre autres organisations d’apporter leur soutien au Hamas depuis l’Europe et le Liban, notamment le Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens (CBSP) basé en France, l’Association de secours palestinien (ASP), basée en Suisse et liée au CBSP, l’association Palestinian Relief and Development Fund, basée en Grande-Bretagne et la Palestinian Association in Austria, basée en Autriche.
Selon les chiffres de l’Onu, le Liban abrite plus de 380 000 réfugiés palestiniens.