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Damas dément le survol d’une résidence de Bachar el-Assad à Lattaquié par des avions israéliens Mofaz fait état de « messages dissuasifs » adressés au Liban et à la Syrie

Le ministre israélien de la Défense, Shaoul Mofaz, a affirmé hier que la riposte militaire à l’attaque du Hezbollah contre le village de Shlomi, au nord de l’État hébreu, avait abouti à la destruction de la position d’artillerie du parti islamiste qui avait bombardé la localité. Il a en outre affirmé, pendant la réunion du Conseil des ministres, qu’Israël a adressé des messages « dissuasifs » au Liban et à la Syrie. M. Mofaz faisait-il allusion dans ses propos aux survols qui auraient été effectués la semaine dernière au-dessus du territoire libanais et d’une résidence du président syrien Bachar el-Assad à Lattaquié ?
Le Yediot Aharonot et le Maariv ont ainsi rapporté hier que des avions de combat israéliens auraient survolé la semaine passée un palais du président Assad en Syrie pour faire comprendre que Tel-Aviv considère Damas comme responsable de la récente tension à sa frontière avec le Liban. Selon l’agence Reuters, qui cite la première chaîne de télévision israélienne, les appareils israéliens auraient survolé, le dimanche 10 août, la résidence de villégiature du président Assad, à Lattaquié. La même chaîne croit savoir que le chef de l’État syrien se trouvait ce jour-là dans sa résidence. Mais à Damas, cette information a été catégoriquement démentie.
« Nous avons envoyé nos avions de combat au-dessus de divers secteurs en Syrie et au Liban en guise de mise en garde », a indiqué au Yediot Aharonot un haut responsable israélien de la Défense.
Les chasseurs F-16 israéliens volant à basse altitude ont déjoué les mesures de défense antiaérienne syriennes et ont regagné leur base sans problème, selon le Maariv.
Rappelons que, le 10 août, des obus tirés par le Hezbollah étaient tombés sur un village israélien proche de la frontière, tuant un adolescent israélien. À la suite de cet incident, Israël avait effectué un raid contre la position d’où était parti le tir contre la localité de Shlomi, et les avions de chasse avaient survolé Beyrouth à basse altitude. L’État hébreu avait en même temps opté pour une riposte « diplomatique » et adressé une sévère mise en garde à la Syrie, accusée de soutenir le Hezbollah.

Le danger réel des survols
Le numéro deux du parti islamiste, cheikh Naïm Kassem, a justifié pour sa part la décision de répliquer aux survols israéliens du territoire libanais par des tirs de DCA. Il a affirmé que les violations de l’espace aérien constituent un danger réel pour le pays, dans la mesure où les avions effectuent en fait des vols de reconnaissance en photographiant les positions de l’armée et de la résistance libanaises. Par ailleurs, selon le secrétaire général adjoint du Hezbollah, « quand l’aviation israélienne effectue des vols intensifs, ce sont de nouveaux pilotes qui s’entraînent à des raids de manière à ce qu’ils soient prêts à bombarder (des positions libanaises) dès qu’ils en recevront l’ordre ». Notons dans ce cadre que, selon un communiqué du commandement de l’armée libanaise, des avions de reconnaissance israéliens ont survolé le Liban-Sud, hier et samedi, au niveau de Damour et de Saïda.
Sur un autre plan, en réponse à une question concernant les mesures hostiles que les États-Unis prennent contre le Hezbollah, cheikh Kassem a déclaré : « Il n’est pas un jour qui passe sans que l’ambassadeur américain à Beyrouth (Vincent Battle) n’exerce des pressions sur les responsables libanais pour les inciter à s’opposer au parti. »
Le ministre israélien de la Défense, Shaoul Mofaz, a affirmé hier que la riposte militaire à l’attaque du Hezbollah contre le village de Shlomi, au nord de l’État hébreu, avait abouti à la destruction de la position d’artillerie du parti islamiste qui avait bombardé la localité. Il a en outre affirmé, pendant la réunion du Conseil des ministres, qu’Israël a adressé...