scrutin partiel - Le Renouveau démocratique plaide en faveur d’une bataille électorale Henri Hélou confirme sa candidature

Tous les jours, de nouveaux éléments confirment que la bataille de Baabda-Aley ne pourra pas être évitée.
Ainsi, Henri Hélou a confirmé hier qu’il sera candidat au siège maronite de la circonscription vacant après la disparition de son père, l’ancien ministre Pierre Hélou.
Dans un communiqué publié par son bureau, M. Hélou a coupé court aux rumeurs qui circulaient ces derniers jours dans la presse, selon lesquelles « il hésitait encore à se porter candidat ».
« L’ingénieur Hélou réaffirme que sa décision de se porter candidat pour la partielle de Baabda-Aley est définitive et irrévocable. M. Hélou est déterminé à défendre les principes pour lesquels le grand disparu Pierre Hélou a lutté toute sa vie, et il s’en remettra au jugement des citoyens », a indiqué le communiqué.
De son côté, le Renouveau démocratique (RD), parti présidé par le député Nassib Lahoud, a rejeté hier l’option selon laquelle il ne devait pas y avoir « d’élections naturelles dans la circonscription de Baabda-Aley pour remplir le siège demeuré vacant après la disparition de feu Pierre Hélou », tout en refusant pour l’instant de prendre position en faveur d’un candidat.
Le RD a mis en garde contre « les dégâts considérables que pourraient entraîner sur le système démocratique les appels en faveur du consensus imposé d’en haut » et contre « l’élection d’office au lieu de la compétition ». Il a également mis en garde contre les répercussions des discours qui « essaient de présenter toute compétition électorale comme un projet de discorde ou de guerre civile ».

Hommage à Pierre Hélou
« Les élections, qu’elles soient générales ou partielles, constituent le pilier principal de la démocratie. Toutes les anomalies et les tensions qui ont accompagné les dernières expériences électorales n’étaient que le fruit des agissements du pouvoir et des forces politiques qui lui sont liées et qui refusent d’accepter les résultats quand ils sont en leur défaveur », a-t-il poursuivi.
« Les habitants de Baabda-Aley, qui ont perdu avec la disparition de Pierre Hélou un des visages nationaux exceptionnels qui était toujours garant de la démocratie et qui demandait toujours des comptes, méritent comme tous les Libanais d’avoir l’opportunité de tenir des élections normales, libres, dans le respect des règles de l’émulation. Et il est du devoir du pouvoir et des forces politiques d’assurer le climat favorable à un tel processus », a indiqué le RD.
Le parti a enfin précisé qu’« il déterminera ultérieurement sa position face aux différents candidats en fonction de leurs caractéristiques, de leurs prises de position politiques, de leurs idées et de leurs programmes ».
Pour sa part, le député Fouad es-Saad, membre de la Rencontre démocratique de Walid Joumblatt, a indiqué à Dimane qu’il était « contre l’élection d’office parce qu’elle annule le principe de la liberté et de la démocratie ».
M. Saad a précisé que tout avait été fait pour éviter « une bataille électorale qui pourrait être fatigante dans l’étape actuelle » et pour respecter la tradition selon laquelle le siège vacant doit être occupé par un membre de la famille du défunt jusqu’à la fin du mandat de la Chambre. « Mais que des élections se déroulent. Tout le monde a le droit de se porter candidat. De toute façon, ce n’est qu’une tempête dans un verre d’eau », a-t-il indiqué à l’issue d’un entretien avec le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir.
Enfin, le Bureau central de coordination nationale (BCCN) s’est aligné dans un communiqué sur les positions avancées par l’ancien chef du gouvernement de transition, le général Michel Aoun, en faveur d’une bataille électorale « contre le pouvoir dictatorial et hégémonique ».
Il convient enfin de noter que le nom du sociologue Charles Chartouni a été évoqué hier, au côté de celui de l’ancien bâtonnier Chakib Cortbaoui, comme candidat potentiel que l’opposition pourrait présenter à Baabda-Aley.