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Actualités

La belle et la bête

Il se pavane dans les salons, lèche la cheville de madame avant de s’allonger confortablement sur le canapé et se pourlécher les babines devant les joujoux dernier cri. C’est le compagnon à quatre pattes de notre amie. Elle l’exhibe comme un ours en peluche. Avec ses accessoires de mode et superdoudou, le toutou est valorisant.
Le budget qu’elle lui consacre explose. Des croquettes Royal canin enrichies de vitamines. Des shampoings à la banane. Une eau de toilette Oh my dog, fragrance Guerlain. Une collection de laisses et de colliers, parmi lesquels le modèle O’Kelly signé Hermès qui reprend le motif du sac Kelly. Un porte-chien griffé Louis Vuitton en cuir monogrammé. Et pour faire mu-muse, on ne lui lance pas n’importe quoi, mais une belle balle griffée Gucci dog parfumée à la vanille, un os au fluor ou encore des peluches en forme d’animaux qui couinent. Pour son compagnon à quatre pattes, notre amie est prête à toutes les folies : une collection de prêt-à-porter canin à la fibre antibactérienne de la styliste Marie Poirier, et pour l’hiver, des plaids en cashmere, un trench Burberry style Humphrey Bogart et des pulls en intersia réplique du modèle humain. Considéré comme un membre à part entière de la famille et perçu comme le petit dernier du foyer, Médor a aussi une petite coupe-lifting, destinée à rafraîchir son minois. Car chez lez canidés aussi il faut faire jeune...
Rien n’est trop beau pour lui. Exit d’ailleurs l’abreuvoir en plastique bas de gamme. Le petit chéri a une belle gamelle en céramique et une belle niche design qui figure dans un livre paru aux éditions Alternatives, nous dit-on. Une vie de château pour cette bête qui aurait au regard de notre amie beaucoup d’avantages : « Affectueuse, spirituelle, polie. Je laisserais tomber mon conjoint s’il fallait choisir. » Il est vrai qu’avec toutes ces qualités, l’animal pose moins de problèmes de couple et d’éducation ! Quand elle rentre d’une journée de travail, stressée, le spécimen canin lui fait toujours la fête... et lui renvoie l’image d’un être particulièrement gratifiant.
Au milieu de la crise, du chômage, voire de la malnutrition qui tue, il y en a qui prieraient pour mener une vie de chien.

May MAKAREM
Il se pavane dans les salons, lèche la cheville de madame avant de s’allonger confortablement sur le canapé et se pourlécher les babines devant les joujoux dernier cri. C’est le compagnon à quatre pattes de notre amie. Elle l’exhibe comme un ours en peluche. Avec ses accessoires de mode et superdoudou, le toutou est valorisant.Le budget qu’elle lui consacre explose. Des...