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Communautés - Selon Bkerké, les impôts dévorent le tiers des salaires Une explosion sociale s’annonce, avertissent les évêques maronites

Les évêques maronites se sont montrés sensibles, dans leur communiqué mensuel, hier, aux plaintes qui s’élèvent de divers secteurs économiques, ainsi que de l’ensemble de la société libanaise du fait de la crise qui sévit et de la lourdeur de l’imposition fiscale. Une explosion sociale est possible, ont-ils averti.
Voici le texte intégral du communiqué des évêques maronites :
« L’Assemblée des évêques maronites a tenu sa réunion mensuelle, ce mercredi 6 août, sous la présidence du patriarche, le cardinal Nasrallah Sfeir, passant en revue la situation locale et régionale, ainsi que des questions ecclésiales. »
À l’issue de sa réunion, l’assemblée a publié le communiqué suivant :
« 1- Les plaintes qui s’élèvent de divers secteurs de la société libanaise sont inquiétantes : la CGTL, les propriétaires de véhicules de transport public moyens, les entrepreneurs et les propriétaires de carrières, les abonnés du courant, de l’eau et du téléphone et l’ensemble de la population gémissent sous le poids grandissant des impôts. Il faut y remédier rapidement, sous peine d’explosion sociale.
2- Les agriculteurs se plaignent de l’absence de marchés pour écouler leurs produits. Certains d’entre eux assurent que la cueillette de pommes de l’année dernière n’a pas été écoulée, et demeure dans les entrepôts frigorifiques. La production d’huile d’olive n’a pas trouvé acquéreur, et l’on craint que la catastrophe ne se répète cette année, ce qui contraindrait les producteurs à chercher ailleurs leur gagne-pain. Mais cela n’est pas facile et le risque de désespérer et de partir est grand. Un tel phénomène viderait le Liban de sa main-d’œuvre, comme si l’exode des cerveaux n’était pas suffisant.
3- La majorité de la population se plaint de la cherté de la vie et du poids des impôts, qui consomment le tiers d’un salaire moyen, ainsi que de l’absence de prestations sociales, à commencer par celles de la Sécurité sociale. Ils ne sentent pas que l’État accorde à leurs épreuves quotidiennes l’attention qu’elles méritent, ce qui n’est pas pour arranger les choses, bien au contraire.
4- Ce qui adoucit le fardeau de certains, c’est la saison de villégiature et la présence d’estivants venus passer quelque temps au Liban durant la saison d’été. Cette saison donne l’occasion à ceux qui travaillent dans certains secteurs de faire des provisions qui leur suffiraient pour passer la saison d’hiver. Mais la saison de villégiature ne profite qu’à certaines régions, et il est demandé d’assurer le développement équilibré de toutes les régions, et non pas de le restreindre à la capitale et à quelques autres villes.
5- La fête de la Transfiguration que nous célébrons aujourd’hui et celle de l’Assomption, le 15 août, devraient aider les fidèles à élever leur esprit vers le ciel, qui seul peut assurer à la terre et à ses habitants la tranquillité à laquelle ils aspirent, et seul peut garantir la tranquillité d’esprit provenant de la solidarité, de la justice, du droit, de l’amour sincère et de la paix.»
Les évêques maronites se sont montrés sensibles, dans leur communiqué mensuel, hier, aux plaintes qui s’élèvent de divers secteurs économiques, ainsi que de l’ensemble de la société libanaise du fait de la crise qui sévit et de la lourdeur de l’imposition fiscale. Une explosion sociale est possible, ont-ils averti.Voici le texte intégral du communiqué des évêques...