Sinistres - Les flammes dans la forêt de Qobeyate maîtrisées hier après-midi De nouveaux foyers d’incendie ravagent des espaces verts à Tyr(PHOTO)

La chaleur torride qui frappe le pays depuis plusieurs jours a contribué largement, comme chaque année en cette saison, à aggraver le problème des incendies de forêt qui ne cessent de ravager les espaces verts dont bénéficie encore le pays.

Après la région de Qobeyate, au Liban-Nord (caza du Akkar), c’était hier au tour du secteur de Tyr, au Liban-Sud, d’être la proie des flammes. Selon une source responsable de la Défense civile, quelque cinq hectares de citronniers et d’oliviers ont ainsi été détruits dans cette région par des incendies dus à la chaleur et, peut-être aussi, à la négligence des randonneurs. Une cinquantaine de pompiers se sont activés pour éteindre deux incendies qui se sont déclarés dans les champs de Teir Dibba et de Srifa, non loin de Tyr.
Parallèlement, des foyers d’incendie se sont également déclarés dans d’autres régions, notamment à proximité de Choueifat, à l’entrée sud de la capitale.
Déjà mercredi, un incendie avait ravagé une forêt de plusieurs centaines d’hectares près de Qobeyate. Il a fallu plusieurs heures à quelque 300 soldats de l’armée, gendarmes et pompiers, assistés par des volontaires de la Défense civile et des activistes pour la défense de l’environnement, pour circonscrire l’incendie. Le sinistre a ravagé près de 200 hectares d’une forêt de pins et de chênes.
Notre correspondant au Akkar, Michel Hallak, indique que l’incendie a été totalement maîtrisé vers 13 heures hier. Deux hélicoptères de l’armée, partis de la base militaire de Kleiate, ont été mis à contribution pour combattre les flammes dans les secteurs qui n’étaient pas accessibles aux pompiers. Dans la matinée d’hier, les opérations avaient pour but d’éteindre et de refroidir les derniers foyers d’incendie. Elles ont été menées par des unités de l’armée de la caserne de Andkit, les FSI et la Défense civile de Qobeyate, ainsi que par les volontaires de la Croix-Rouge libanaise et des membres des associations de défense de l’environnement. Plusieurs volontaires se sont évanouis en raison de l’intensité de la fumée dans certains secteurs.
Il convient d’indiquer que selon certaines sources bien informées, le Liban ne dispose plus – les constructions sauvages et les carrières aidant – que de six pour cent d’espace vert. En dépit de cette triste réalité, les efforts déployés par l’État et les associations écologiques en vue de reboiser la montagne ainsi que les régions rurales, et même urbaines, restent bien en deçà de ce qui devrait être entrepris pour sauver et développer la richesse forestière du pays.