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Actualités

Ô Calcutta

Maintenant que les 50 000 neuneus ont fini de s’agiter
autour du strapontin de Baabda-Aley, la classe politique va enfin pouvoir retourner à ses moutons… et le régime à son mouton noir de Koraytem.
Les colères montent, le chômage augmente, les prix flambent et la dette s’envole. Seule la croissance a pris le chemin
inverse et plonge vers des profondeurs abyssales. On s’est dit qu’on va peut-être y trouver du pétrole. Que dalle ! En guise de boom économique, c’est plutôt le boum-boum
israélo-barbu au Liban-Sud qu’il nous faut déguster. Alors, forcément, ça vocifère dans le landernau. Quand un pouvoir politique devient sourd, il faut qu’il y en ait qui gueulent plus fort.
Jusque-là en guise de réponse, le Libanais d’en bas n’a eu droit, de la part des birbes officiels, qu’à d’affligeants
numéros d’héroïsme foireux, à des explications vaseuses et à une grossière recherche de boucs émissaires. Et cerise sur ces gâteux, il a fallu que la Banque mondiale, dans son
rapport annuel, nous envoie dire que Paris II a viré Calcutta zéro et que pour payer nos dettes, on pourra toujours ramer dans la fiente.
Mais un bonheur ne venant jamais tout seul, voilà
maintenant que Walid le Moukhtariote fulmine contre le principe même des privatisations, cette excroissance du
capitalisme. Lui, il roule en 4x4 automatique, sièges en cuir, boiseries et tout le bazar. Mais bon, il pourra toujours
répondre que pour détruire le système capitaliste, il faut le conduire de l’intérieur.
Trente-cinq milliards : Libanais, préparez la monnaie ! Vous pourrez la balancer en regardant le combat de coqs qui se poursuit. Mimile contre Bouboule sur fond de pays raté. En Conseil des ministres, les deux hommes se tirent une gueule de cinq pieds de long et il faut régulièrement en appeler à l’Ubu syrien pour maîtriser leurs crises d’hyperthermie.
L’histoire ne bégaie pas, elle s’étrangle.
Gaby NASR
Maintenant que les 50 000 neuneus ont fini de s’agiterautour du strapontin de Baabda-Aley, la classe politique va enfin pouvoir retourner à ses moutons… et le régime à son mouton noir de Koraytem.Les colères montent, le chômage augmente, les prix flambent et la dette s’envole. Seule la croissance a pris le chemininverse et plonge vers des profondeurs abyssales. On s’est...