Le juge John Bates, qui a ordonné que l’Iran verse une somme de 123 millions de dollars en dommages et intérêts à 29 victimes et proches de victimes de cet attentat, a souligné dans sa décision que l’Iran avait donné des instructions au Hezbollah afin qu’il fasse exploser une voiture piégée à l’entrée de l’ambassade.
« La requête des plaignants portant sur la désignation de l’Iran comme un État soutenant le terrorisme est jugée recevable », écrit le juge dans sa décision rendue publique hier.
Le magistrat a en outre ordonné une traduction en persan afin que sa décision soit transmise à l’Iran via le département d’État et les réseaux diplomatiques d’usage.
Selon le Washington Post, ce dossier s’inscrit dans une série de procédures engagées par plusieurs groupes de victimes de l’attentat, dans le cadre d’une loi adoptée par le Congrès (Foreign Sovereign Immunities Act), qui accorde aux victimes américaines du terrorisme le droit de poursuivre en justice des pays jugés responsables d’activités terroristes.
Selon le document du tribunal, les familles ont perçu chacune entre 750 000 dollars et 10 millions de dollars.
Des familles américaines de victimes d’enlèvement au Liban, dans les années 80, ont ainsi obtenu dans le passé des indemnités au terme de procédures similaires.
L’attentat de Aïn el-Mreissé avait fait 63 morts, dont 17 Américains, et une centaine de blessés, dans la chute du bâtiment de sept étages. Quelques mois plus tard, le 23 octobre, 241 Marines américains de la Force multinationale étaient tués dans un autre attentat d’envergure, contraignant les Américains à quitter le Liban.
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