Les prélats maronites réclament la fin de la tutelle syrienne Haro sur la corruption Bkerké dénonce le laisser-faire à tous les niveaux L’enquête sur l’EDL sera menée jusqu’au bout, affirme Addoum Le redressement au centre du Conseil des ministres aujourd’hui (photo)

Le « quatrième appel » de l’Assemblée des évêques maronites, rendu public hier, a dressé un tableau quasi exhaustif des divers problèmes majeurs qui se posent au pays tant sur le plan socio-économique qu’au niveau politique. Les prélats ont toutefois lancé un message d’espoir, soulignant que la situation n’est nullement désespérée, invitant sur ce plan les jeunes à contribuer à l’opération de redressement. Celle-ci, de l’avis de l’Assemblée des évêques, passe par la fin de la tutelle syrienne, le déséquilibre interne provoqué par l’absence d’indépendance nationale constituant l’une des causes du marasme et du laisser-faire à tous les niveaux.
La nécessité d’engager le pays sur la voie du redressement, en luttant notamment contre la corruption, est devenue un leitmotiv repris à plus d’un niveau. Au terme de son entretien hebdomadaire avec le président Émile Lahoud, M. Nabih Berry a ainsi souligné que « la réforme est une opération continue qui se poursuit quotidiennement ». Le procureur Adnane Addoum a abondé dans le même sens, affirmant que l’enquête sur la dilapidation dans le secteur de l’électricité sera menée jusqu’au bout.
L’opération de redressement nécessaire dans différents domaines sera, en outre, au centre du Conseil des ministres qui se tiendra aujourd’hui. Les membres du gouvernement plancheront, bien sûr, sur le dossier de l’électricité, mais aussi sur la question de la restructuration du CDR, de la privatisation du cellulaire et du projet de modification du plan directeur du centre-ville, réclamé par Solidere. Les débats seront sans doute fiévreux, mais les milieux politiques excluent toute confrontation sérieuse dans les circonstances présentes.