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Harb : Le nouveau front ne vise pas à provoquer la chute de Hariri

Le député Boutros Harb a estimé hier qu’il était « regrettable de faire courir la rumeur selon laquelle le nouveau front national », formé lundi par l’ancien président de la Chambre Hussein Husseini, les anciens chefs de gouvernement Omar Karamé et Sélim Hoss, MM. Albert Mansour, Nayla Moawad et lui-même, « visait à provoquer la chute du gouvernement Hariri ». « Il s’agit d’une défiguration des objectifs du front, qui vise à saboter le rôle de ce nouveau rassemblement », a indiqué M. Harb, dans un entretien accordé à la New TV.
« Il est vrai que ce qui nous unit, c’est l’opposition à la politique du gouvernement, et de tous les cabinets présidés par le président Hariri, qui ont provoqué tout ce dont nous nous plaignons au niveau économique et financier, c’est-à-dire une catastrophe qui a paralysé le pays au niveau du pouvoir exécutif », a-t-il poursuivi.
« Le pays s’effondre. Nous sommes parvenus à une situation très critique, et le salut devient de plus en plus difficile. Nous avons estimé que chacun de nous était dans l’impossibilité d’opérer un changement tout seul, tandis que si nous mettions nos forces en commun au sein d’un front politique, nous serions plus efficaces. Un front fondé sur un programme et qui poserait des principes, sans se contenter de critiquer l’action du gouvernement et sa politique. Nous voulons présenter des idées alternatives, pas nécessairement pour les appliquer nous-mêmes », a ajouté M. Harb.
« Si le gouvernement actuel est capable d’adopter ces idées, c’est tant mieux. Nous ne réclamons pas le départ du gouvernement pour faire de l’art pour l’art. Mais, si le cabinet est incapable de trouver des solutions, il n’y a aucun inconvénient à dire qu’il a failli et qu’il faut le remplacer par un gouvernement qui peut tenir des réunions, respecter la Constitution et les lois, doté d’un plan de salut, homogène et non fondé sur le principe du partage du gâteau. D’ailleurs, contrairement aux rumeurs qui courent, aucun des membres du nouveau rassemblement n’est à la recherche d’un poste gouvernemental », a-t-il souligné.
« Si nous voulons être réalistes, il convient de dire que le climat est inapproprié à une opération de grands changements. Nous sommes en période de fin de règne, et à la fin du mandat (Lahoud) le gouvernement va automatiquement être remanié. Six mois après le début du nouveau mandat, des élections législatives vont se dérouler, ce qui veut dire qu’un autre gouvernement va voir le jour, encore une fois. En d’autres termes, tout nouveau gouvernement n’aura pas une durée de vie supérieure à un an, une période insuffisante pour réaliser le changement tant attendu. Ce qui fait qu’un laps de temps d’un an et demi va partir en fumée, à l’heure où la situation est dangereuse et délicate », a expliqué Boutros Harb.
Et le député de Tannourine de préciser les conditions pour lesquelles est né ce nouveau front politique : « Le changement commence par un programme et des idées. Nous n’avons pas le droit de laisser le pays s’effondrer en un an et demi. Si nous ne parvenons pas à modifier la situation, tout au moins aurons-nous empêché un effondrement général, à la suite duquel le salut n’est plus possible. »
« Nous allons mener bataille pour mettre notre programme en application, que ce soit à travers le gouvernement actuel ou non. Et nous allons appeler les intellectuels, les partis et les personnalités de la société civile qui partagent notre vision des choses de coordonner leur action avec nous, pour que nous puissions nous transformer en groupe de pression capable d’opérer un changement », a-t-il conclu.
Le député Boutros Harb a estimé hier qu’il était « regrettable de faire courir la rumeur selon laquelle le nouveau front national », formé lundi par l’ancien président de la Chambre Hussein Husseini, les anciens chefs de gouvernement Omar Karamé et Sélim Hoss, MM. Albert Mansour, Nayla Moawad et lui-même, « visait à provoquer la chute du gouvernement Hariri ». « Il...