Rechercher
Rechercher

Actualités

Le foot commence à compter ses sous

La clôture dimanche soir du marché des transferts, selon les nouvelles normes imposées par la Fédération internationale de football (Fifa), a confirmé la très nette tendance à la baisse d’un marché qui donnait lieu jusqu’à présent à des excès en tout genre.
Exception confirmant la règle, le sulfureux milliardaire russe Roman Abramovitch, nouveau patron de Chelsea (ENG), a dépensé 160 millions d’euros pour s’attacher les services de dix vedettes, la dernière, l’international français Claude Makelele signant une demi-heure à peine avant la clôture du marché, pour 24 millions d’euros. Pourtant, plusieurs stars ont changé de club, à l’image de David Beckham (ex-Manchester United), l’étoile annuelle que s’est offert le Real Madrid, après Figo, Zidane et Ronaldo. Mais point de record à la clé. Le divin blond est arrivé pour 25 millions d’euros, soit un transfert financé par le départ de Makelele, à Chelsea naturellement.
Mais on reste bien loin du record de Zinédine Zidane transféré de la Juventus Turin au Real en 2001 pour 75 millions d’euros. Sur un plan strictement comptable, cela voudrait dire qu’un Zidane égale trois Beckham, l’illustration de la folie qui s’était emparée du monde du football à la fin des années 90.
Le record de la saison est à mettre au crédit du FC Barcelone qui s’est offert le Brésilien Ronaldinho (ex-PSG) pour 30 millions d’euros. Mais cet achat relève surtout de la volonté des dirigeants catalans de s’offrir une star afin de ne pas être une nouvelle fois à la remorque du grand rival madrilène.
Le prêt, avec une option d’achat qui reste souvent sans suite, a en fait caractérisé la frilosité du marché de cette année. Afin de pouvoir réorganiser leurs effectifs sans trop mettre la main à la poche, les clubs ont ainsi prêté tous azimuts. Mais, ils ont souvent éprouvé de grosses difficultés pour trouver preneurs. En effet, plusieurs joueurs percevant un salaire mirifique sur la base d’un contrat signé il y a deux ou trois ans préféraient cirer le banc dans un club plutôt que de revoir leur salaire à la baisse dans un autre club où ils auraient pu jouer.
Certains cependant ont compris que la situation économique nécessitait quelques « sacrifices » et ont accepté une baisse de leur salaire à l’image du champion d’Europe milanais Paolo Maldini (moins 30 %) et de l’ensemble des joueurs de l’Athletic Bilbao, qui ont accepté une baisse de 15% pour aider leur club en difficulté.
À l’inverse, Claude Makelele a remporté son épreuve de force avec le Real Madrid où il ne supportait plus d’avoir le 14e salaire mensuel avec 100 000 euros, alors que Chelsea lui proposait 290 000 euros.
En fait, dans le contexte d’austérité économique liée à la baisse généralisée des droits télévisés en Europe, les grands clubs ont décidé de serrer le cordon de la bourse, en attendant de voir comment va évoluer un marché où les clignotants sont à l’orange.
Cette prudence s’explique également par la volonté de la Fédération internationale (Fifa) d’imposer aux fédérations de procéder à des contrôles stricts sur la gestion des clubs avant de leur octroyer une licence européenne. Certaines grosses écuries pourraient alors avoir des surprises.
La clôture dimanche soir du marché des transferts, selon les nouvelles normes imposées par la Fédération internationale de football (Fifa), a confirmé la très nette tendance à la baisse d’un marché qui donnait lieu jusqu’à présent à des excès en tout genre.Exception confirmant la règle, le sulfureux milliardaire russe Roman Abramovitch, nouveau patron de Chelsea...