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CONCOURS - La faculté des sciences de l’USJ expose les travaux des écoliers Un poulet momifié, du mazout à partir de l’huile brûlée : les scientifiques en herbe innovent(photos)

Pour la seconde année consécutive, la faculté des sciences de l’Université Saint-Joseph a organisé le concours «Jeunes scientifiques libanais», en collaboration avec le Service culturel de l’ambassade de France, ainsi que le Réseau des écoles associées à la faculté (REAFS). Concours qui s’est déroulé les 9 et 10 mai, au siège de l’université, à Mar Roukoz. Le prix du jeune scientifique 2003, catégorie des seniors, a été décerné à Élie Aoun et Henri Traboulsi, qui ont présenté le projet de momification d’un poulet. Dans la catégorie des juniors, c’est Lucien Ibrahim qui a remporté le premier prix, pour son projet de transformation de l’huile brûlée en mazout.

Ils ont d’emblée retenu l’attention du jury composé d’enseignants, de représentants du CNRS ou de spécialistes de différentes disciplines scientifiques, qui recherchaient non seulement l’originalité de l’idée, mais aussi la valeur et la portée scientifique du projet ainsi que l’apport personnel des élèves, leur degré d’approfondissement du sujet et la clarté de leur exposé. Élie Aoun et Henri Traboulsi, élèves de terminale au Grand Lycée franco-libanais de Beyrouth, ont travaillé près d’un an et demi à la mise au point de leur projet de momification d’un poulet. Un projet qui s’est déroulé en deux étapes, selon la description des jeunes gens. Dans un premier temps, ils ont réussi à momifier un poulet après avoir décrypté les textes historiques relatifs à la momification égyptienne et établi une étude théorique des procédés de momification. Quant à la seconde étape, elle a consisté dans l’élaboration de la momie parfaite du XXIe siècle.
Le projet de transformation de l’huile brûlée en mazout du junior Lucien Ibrahim, âgé de 14 ans, élève de quatrième à l’Institut moderne du Liban, a lui aussi conquis les juges. En effet, l’adolescent a su démontrer comment il est possible de transformer de l’huile brûlée de plantes comme l’olive, l’arachide ou le tournesol en mazout, procédé tant économique que bénéfique pour l’environnement. Sa combustion étant moins polluante et donc moins toxique pour la nature et l’air que celle du mazout brut.
Le projet de robot scientifique baptisé Segoundo par son inventeur, Roger Samaha, élève de seconde à l’école Notre-Dame des Anges de Badaro, n’était pas moins intéressant. Ce robot, équipé de bras mécaniques et d’une main perceuse, combine parfaitement deux fonctions. D’une part, il explore et étudie les volcans, à des températures très élevées, d’autre part, il détruit les engins explosifs et objets suspects, épargnant ainsi des vies humaines.
On notera aussi la présence du jeune Rachid Akiki, lauréat de la série juniors l’année passée, aux côtés de son bonhomme d’acier et qui figure, cette année, parmi les dix premiers du classement final. Équipé de cinq moteurs et de relais électriques, le bonhomme imite l’adolescent auquel il est relié par une ceinture. « Dès que je lève le bras ou que je tourne la tête, il fait de même », explique Rachid. Quant à la finalité de son travail, « elle consiste, tout simplement, à amuser les enfants », dit-il.

Une importante participation
Certes, les autres projets de cette seconde édition du concours « Jeunes scientifiques libanais » ne manquaient pas d’imagination. Voitures à énergie magnétique, maisons intelligentes, machines à purifier l’air, calculatrices chimiques, systèmes pour aider les malentendants à transformer les paroles en signes, ou pour prendre des photos sans appareil… près de 70 projets ont été présentés par 110 scientifiques en herbe âgés de 12 à 19 ans, venant d’une trentaine d’établissements scolaires. Même les plus jeunes se sont prêtés au jeu, exposant oralement leur travail et son utilité avec maîtrise et habileté, à l’aide d’une démonstration pratique ou d’une maquette qu’ils avaient eux-mêmes fabriquée.
« La participation était bien supérieure à l’année passée », constate le docteur Maher Abboud, directeur du département de chimie à la faculté des sciences de l’USJ et responsable du concours. « D’ailleurs, précise-t-il, vu l’enthousiasme montré par les élèves désireux de participer à l’événement, un jury regroupant des enseignants rattachés au Réseau des écoles associées à la faculté des sciences a évalué l’ensemble des projets et opéré une présélection parmi 155 avant-projets .»
« Quant à la finalité d’un tel concours, poursuit le docteur Abboud, elle réside dans la volonté de la faculté des sciences d’identifier et d’encourager le talent scientifique des élèves, tout en développant leur esprit de création et d’innovation ».
Pour la seconde année consécutive, le concours «Jeunes scientifiques libanais» a attiré de nombreux passionnés de science. Si le courant est bien passé entre les élèves des écoles privées et le milieu universitaire, les établissements scolaires publics, dont la participation était très faible, ne semblent pas encore prêts à relever de tels défis.

Anne-Marie EL-HAGE

Catégorie seniors (16-19 ans)
Premier prix : Élie Aoun et Henri Traboulsi, élèves de terminale au Grand Lycée franco-libanais, gagnent chacun un billet d’avion pour Paris avec un séjour d’une semaine offerts par le Service culturel de l’ambassade de France, pour leur projet de momification d’un poulet.
Deuxième prix : Roger Samaha, élève de seconde à l’école Notre-Dame des Anges de Badaro, a gagné un ordinateur offert par la banque Audi, pour son projet de robot baptisé Segoundo.
Troisième prix : Ahmed Akil et Hadi el-Amine, élèves de première au Lycée Verdun de Beyrouth, ont gagné chacun une imprimante offerte par la société HP, pour leur projet « Se solidariser avec les sourds ».

Qu’est-ce que le REAFS ?
Le Réseau des écoles associées à la faculté des sciences de l’USJ mobilise les écoles libanaises et les encourage à entreprendre des projets pilotes dans le but de renforcer le rôle de l’éducation scientifique dans le pays. Il regroupe plusieurs établissements scolaires représentant une diversité géographique et sociale.

Catégorie juniors (13-15 ans)
Premier prix : Lucien Ibrahim, élève de quatrième à l’Institut moderne du Liban, a reçu un ordinateur offert par le CNRSL, pour son projet de « Transformation de l’huile brûlée en mazout ».
Deuxième prix : Amr al-Tammimi et Omar ben el-Khattab, élèves de troisième au collège des Makassed, ont gagné une imprimante offerte par la société HP, pour leur projet « Bio Rusting ».
Troisième prix : Nidal Assaker et Élie Chalhoub, élèves de quatrième au Collège des Apôtres de Jounieh, ont gagné chacun un lecteur MP3 offert par la société Biodiagnostic, pour leur projet « Prendre une photo sans appareil photo ».
Pour la seconde année consécutive, la faculté des sciences de l’Université Saint-Joseph a organisé le concours «Jeunes scientifiques libanais», en collaboration avec le Service culturel de l’ambassade de France, ainsi que le Réseau des écoles associées à la faculté (REAFS). Concours qui s’est déroulé les 9 et 10 mai, au siège de l’université, à Mar Roukoz. Le...