Rechercher
Rechercher

Actualités

Opposition Aoun : « Les troupes syriennes quitteront prochainement le Liban »

« Les forces syriennes quitteront prochainement le Liban. Mais il nous reste à édifier une véritable nation et à nous délivrer de plusieurs liens: ceux que les circonstances ont créés et ceux que nous nous sommes imposés à nous-mêmes. » C’est ce qu’a affirmé l’ancien chef du gouvernement intérimaire, le général Michel Aoun, dans le cadre du dîner annuel du Rassemblement pour le Liban (RPL) à Paris.
« Le peuple libanais n’a pas changé. Il aspire toujours à la liberté, même s’il a été influencé par une classe politique libanaise atteinte de “dhimmitude” (citoyen de seconde zone) politique et qui ne veut pas se libérer de la tutelle », a indiqué le général Aoun.
Évoquant la pression régionale sur le Liban, le général Aoun a estimé que le pays avait été marginalisé sur la scène internationale en raison de l’absence d’une classe politique libanaise responsable. « Ils (les responsables) se demandaient toujours ce que l’Allemagne, la France ou les États-Unis peuvent faire pour eux. Mais ils ne se sont jamais demandé ce qu’ils devaient faire pour rester un État respectable et capable d’imposer le respect », a-t-il poursuivi. « Ce que nous essayons de fonder aujourd’hui, c’est un État qui ne sera soumis à aucune tutelle, désatellisé, ayant des relations d’égal à égal avec tous les pays, notamment les États-Unis », a-t-il ajouté, en se déchaînant enfin contre le féodalisme politique, religieux et intellectuel, représenté par « certaines personnes qui doivent disparaître de la scène politique pour que le Liban sorte de la quarantaine dans laquelle il se trouve sur le plan historique ».
Par ailleurs, le général Aoun s’est étonné, dans un communiqué distribué à la presse, des réactions provoquées par ses propos concernant le fédéralisme parus la semaine dernière dans l’hebdomadaire Magazine. « Nous plaidons toujours, au plan national, en faveur d’un État laïque, reconnaissant les droits et les devoirs de chaque citoyen en fonction de son appartenance directe à la nation, sans l’intermédiaire obligé des communautés », a-t-il répondu, en rappelant par ailleurs que le Liban vivait actuellement dans un fédéralisme communautaire de fait au plan juridique.
« Les forces syriennes quitteront prochainement le Liban. Mais il nous reste à édifier une véritable nation et à nous délivrer de plusieurs liens: ceux que les circonstances ont créés et ceux que nous nous sommes imposés à nous-mêmes. » C’est ce qu’a affirmé l’ancien chef du gouvernement intérimaire, le général Michel Aoun, dans le cadre du dîner annuel du...