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Actualités

Le bal des délavés


Le printemps est là, les fleurs bourgeonnent, les insectes bourdonnent… Et au milieu de la nature riante et du
pépiement des oiseaux, les miasmes parfumés de nos
remugles locaux. Vous avez aimé Bush-Saddam ? Vous allez adorer Émile-Rafic.
Lavés et délavés pourtant à l’aide de tonnes de détergents, les cœurs des deux présidents recommencent à s’encrasser sous le poids des invectives feutrées et autres sucreries
postillonnées par larbins interposés. Petite revue des couacs, rodomontades et autres bourdes officielles qui illustrent ce style hors pair de gouvernance :
Jeudi 22 mai. Bouboule ouvre le bal et dépose devant ses pairs tétanisés deux projets bidon aux antipodes l’un de l’autre : le premier, destiné aux ventrus-fessus-cossus, sous la forme d’un palais des congrès, probablement de style Louis Abdel-Aziz avec dorures, tentures et paillettes ; le
second, sans doute pour faire avaler la pilule aux bouseux smicards d’en bas, consiste à leur jeter en pâture deux ou trois dizaines d’écoles publiques. À défaut de leur remplir le ventre, l’Airbag va leur bourrer le crâne.
Le phénix de Baabda manque aussitôt de s’étrangler pire que George Dobelyou avec son bretzel. Secouru aussitôt par le Pakradon bigleux, lahoudolâtre assermenté, maniant avec componction sa brosse à reluire chargée de cirage. Le petit agité fait valoir, côté écoles, que les morpions Mohammed-Hassan-Ali seront davantage pourvus que les morveux Maroun-Samir-Augustin.
Tollé contre le flagorneur lourdaud, qui se voit aussitôt
rappeler son passé de milicien « fleu » et ne trouve à le
défendre que Assem Kanso, le baassiste retraité au neurone unique, et quelques ministres chrétiens au pedigree un peu court. Voyant que la galère faisait du surplace, Émile 1er claque la porte et s’en va regarder du côté de Monaco des démarrages plus fulgurants.
À défaut d’entrer dans l’histoire, le dernier Conseil des
ministres s’inscrira dans l’historiette. C’est bon de se sentir gouverné…
Gaby NASR
Le printemps est là, les fleurs bourgeonnent, les insectes bourdonnent… Et au milieu de la nature riante et du pépiement des oiseaux, les miasmes parfumés de nos remugles locaux. Vous avez aimé Bush-Saddam ? Vous allez adorer Émile-Rafic.Lavés et délavés pourtant à l’aide de tonnes de détergents, les cœurs des deux présidents recommencent à s’encrasser sous le poids...