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Actualités

La toxine qui combat le vieillissement(photos)

En empêchant la contraction musculaire, la toxine botulique fige les traits mais lisse le visage... Voilà une indication qui ouvre grandes les portes à tous les espoirs et illusions qui entourent la lutte contre le vieillissement. Car si l’exercice et la discipline spartiate réussissent à garder en état satisfaisant (voire trompeur) l’apparence, la sénescence est un démolisseur sournois... Il arrive fatalement un moment où les ravages des ans triomphent des plus sophistiqués des palliatifs...
On comprend ainsi la raison de la lutte très acharnée que l’homme et la science livrent contre la vieillesse. Les victoires ne sont pas absentes. Mais même les plus brillantes restent précaires et limitées dans le temps...
Malgré cette évidence, l’homme ne supporte pas la fatalité de cette démolition. Avec toute son énergie et son savoir, il se mobilise, depuis des siècles déjà, pour combattre l’inexorable processus...
Avec des hauts et des bas, des prouesses et des défaites, des pas en avant ont été accomplis. Des sursis ont été arrachés et des palliatifs, hélas toujours précaires, mis en place. Mais la victoire finale est loin d’être gagnée. Le sera-t-elle jamais?
Entre-temps, la science travaille. De plus en plus fébrilement.
Même si la victoire ne semble pas à bout portant, des avancées sont faites. En attendant la victoire, on grignote sur les délais.

Dérivée d’une bactérie connue se développant dans les produits mis en conserve, la toxine botulique avait jusqu’à présent une funeste réputation. Sous sa forme concentrée, elle est capable, en effet, de provoquer la mort par la paralysie des muscles et du système respiratoire.
Injectée toutefois à doses infinitésimales dans la partie supérieure du visage, elle empêche les muscles de se contracter, en lissant ainsi l’expression.
Réservée au début, dans certains pays d’Europe, dont la France, à un usage uniquement thérapeutique, elle a glissé vers la fin des années 1990 dans le domaine esthétique et en particulier celui du combat contre les rides.
Officialisé depuis peu, le Botox est à présent en France, légalement accessible, sous le nom de Vistabel, premier médicament autorisé pour usage esthétique et agréé sur le marché. La toxine botulique est indiquée dans le traitement des rides intersourcilières («rides du lion»). L’injection doit être pratiquée uniquement par les médecins spécialistes en chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique ou en dermatologie.
Même si on y a recourt, un certain rituel est imposé afin que cet acte, ne nécessitant pas plus d’une dizaine de minutes, acquiert le sérieux d’une intervention en bonne et due forme. Les effets secondaires indésirables ne sont pas exclus. Certains sujets accusent des hématomes persistants ou un œil clos, mais tout dépend de la dose du produit utilisé et, finalement, tout revient vite à l’état normal.
À Hollywood, le Botox jouit d’une immense popularité, surtout auprès des acteurs. Les réalisateurs se plaignent amèrement du fait de ne pas pouvoir filmer sur les visages figés des interprètes les expressions nécessaires à leur interprétation.
Scorsese s’en est plaint dans la presse de ses difficultés de trouver des acteurs en mesure d’exprimer des émotions muettes ou d’insinuer des sentiments ou de la colère...
Le respect, toutefois, d’un protocole médical adéquat et la recherche plus accentuée d’un naturel très proche de l’expression initiale du visage rectifient de mieux en mieux ces travers. Un autre point négatif serait le caractère éphémère des injections. Comme on le sait, tout dépend de la dose du produit employé. Aux États-Unis, en l’espace de quatre ans, les doses ont augmenté de 1500%! À ce train, le rafistolage finira par coûter une véritable fortune pour une réparation, tout compte fait, limitée dans le temps.
D’ailleurs, déjà, la toxine botulique est sérieusement concurrencée par un nouveau produit, illégal pour l’instant aux États-Unis: l’acide hyaluronique (commercialisé sous les noms de Juvéderm, Perlane ou Restylane). Illégal encore aux États-Unis, le traitement à base de ces substances y est strictement prohibé, sauf dans le cas d’essais cliniques.
Une enquête exhaustive a été consacrée par le New York Times au cours de laquelle 63 dermatologues new-yorkais choisis au hasard ont donné leur opinion. Onze parmi eux ont avoué administrer, déjà, de l’acide hyaluronique, moyennant 750 à 1500 dollars l’injection...

DHEA, la pilule qui empêche de vieillir

La déhydroépiandrostérone est une hormone sécrétée par les glandes surrénales. Polyvalente, elle remplit diverses fonctions dans l’organisme.
C’est un savant français, le Pr Étienne Émile Baulieu, qui a mis en évidence son rôle dans le processus si complexe du vieillissement, il y a une trentaine d’années.
On sait, aujourd’hui, qu’en avançant en âge la sécrétion de cette hormone se réduit. Atteignant son maximum à 40 ans, elle baisse au fur et à mesure pour atteindre, à 70 ans, à peine 20% de sa sécrétion maximale.
Le Pr Étienne Émile Baulieu a eu l’idée d’anticiper les signes du vieillissement, faisant de ce processus le centre d’une étude de 25 ans...
En anticipant les signes en question, il a proposé la prise de DHEA en vue d’éviter, ou même de réparer, les séquelles des carences.
Au cours d’une expérience réunissant 280 individus, des deux sexes, âgés de 60 à 79 ans, tous en parfaite santé, il leur a administré une dose quotidienne individuelle de 50 milligrammes de DHEA. Les participants, hommes et femmes, ont été les premiers bénéficiaires d’une avancée médicale de taille...
Fort de cette réussite, le Pr Baulieu s’est appliqué à tenter d’anticiper les signes du vieillissement en proposant la prise de DHEA dans l’intention de prévenir ou de retarder les atteintes de l’âge.
Selon les résultats très convaincants, les femmes ont été les grandes bénéficiaires de cette expérience médicale.

Des résultats spectaculaires
Le retentissement de la DHEA sur la peau a été quasi spectaculaire. L’hydratation cutanée a été renforcée et activée, et il en fut de même pour la production de sébum, l’épaisseur et la tonicité de l’épiderme.
Conclusion: la peau devient moins fine, moins sèche, tout en perdant une bonne partie de ses pigments jaunes inhérents à l’âge avancé.
Tous les examens concernant les autres parties du corps (ostéodensitométrie, analyses du sang, etc.) ont démontré que la DHEA diminuait les marqueurs biochimiques osseux indiquant la fragilisation du squelette. L’étude a également révélé une recalcification des vertèbres lombaires.
Des études complémentaires informeront si la DHEA est en mesure de remplacer, succéder ou s’associer au traitement hormonal substitutif.

Pédiatrie
Les fuites nocturnes

L’énurésie n’est pas une maladie. Selon les pédiatres, «un oubli» survenant accidentellement une nuit, jusqu’à cinq ou même sept ans, n’a rien de pathologique. Mais si le trouble s’installe, il faudrait explorer s’il s’agit d’un trouble physiologique ou psychologique.
On ne parle, en fait, d’énurésie que dans les cas révélant un trouble physiologique, résultant de l’immaturité de la vessie, faisant l’objet d’un traitement approprié. Autrement les causes sont plus ou moins faciles à détecter (sommeil trop profond, perturbations psychologiques, petits problèmes) et ne constituent pas de sérieux problèmes.

Interdit aux états-unis
L’acide hyaluronique

Un nouvel antirides fait courir l’Amérique... Illégal sur le sol de l’Oncle Sam, il est, comme tous les fruits défendus, éminemment désirable: l’acide hyaluronique.
En France, il est déjà commercialisé sous les noms de Perlane, Juvéderm ou Restylane. Le traitement, toutefois, à base de cet élixir n’a pas encore obtenu l’autorisation des autorités des États-Unis concernant sa mise sur le marché.
Son utilisation y est strictement interdite mais autorisée tout de même dans le cadre expérimental (essais cliniques).
La presse lui consacre de très longs commentaires et le très vénérable New York Times n’a pas hésité à lui consacrer une enquête très fouillée, malgré la clandestinité dans laquelle se trouve légalement l’acide hyaluronique.
Certains «consommateurs» se procurent eux-mêmes les ampoules de la nouvelle panacée antivieillesse. D’autres les commandent à des voyageurs qui acceptent de jouer les «dealers» de la précieuse substance. Mais aussi à des parents ou des amis qui acceptent le risque de l’importer. «Précieuse» est bien le terme: 750 à 1500 dollars l’injection!
L’acide hyaluronique vendu est une substance présente naturellement dans le derme et les articulations du corps humain.
L’hyaluronate comble les rides à l’instar du collagène, mais il n’a pas les inconvénients de ce dernier: il n’est pas allergigène et ses effets durent bien plus longtemps... Sans compter le charme que lui confère sa qualité de substance défendue par la loi...

RUBRIQUE RÉALISÉE PAR Claire Gebeyli
En empêchant la contraction musculaire, la toxine botulique fige les traits mais lisse le visage... Voilà une indication qui ouvre grandes les portes à tous les espoirs et illusions qui entourent la lutte contre le vieillissement. Car si l’exercice et la discipline spartiate réussissent à garder en état satisfaisant (voire trompeur) l’apparence, la sénescence est un démolisseur...