L’émissaire de l’Onu reçu par Hariri et Berry Roed-Larsen : Pas de modification de la « feuille de route » en cas de sommet(photos)

Le coordinateur de l’Onu pour le Proche-Orient, Terjé Roed-Larsen, a affirmé hier à Beyrouth qu’il ne s’attendait pas à des modifications de la « feuille de route » après le sommet prévu entre le président américain George W. Bush et les Premiers ministres israélien et palestinien.
« Nul n’a l’intention de rouvrir, réécrire ou renégocier » le plan international pour un règlement du conflit israélo-palestinien, a déclaré M. Roed-Larsen à la presse après un entretien avec le Premier ministre, Rafic Hariri.
« Nous tous, nous n’avons plus qu’à retrousser les manches et à commencer à appliquer cette “feuille de route” en l’adaptant aux réalités du terrain », a-t-il ajouté.
Un sommet entre M. Bush et les Premiers ministres israélien Ariel Sharon et palestinien Mahmoud Abbas, destiné à entériner la « feuille de route » par Israël et les Palestiniens, devrait se tenir début juin au Proche-Orient, mais le lieu de sa tenue n’a pas encore été décidé.
Il est question aussi d’un deuxième sommet, qui serait tenu ultérieurement, entre M. Bush et des chefs d’État arabes.
Le coordinateur de l’Onu a reconnu l’existence d’un retard dans l’application de l’agenda du plan international « en raison des événements dans la région ».
M. Roed-Larsen, qui doit quitter Beyrouth ce mercredi matin, était arrivé au Liban lundi et avait été aussitôt reçu par le président de la République, Émile Lahoud. Il s’était également entretenu au palais Bustros et au ministère de la Défense du plan international élaboré par le quartette (Onu, États-Unis, Union européenne, Russie) qui, avait-il souligné, « prend également en considération les volets libanais et syrien du processus de paix ».
M. Roed-Larsen a également été reçu hier par le président de la Chambre, Nabih Berry. Au cours de l’entretien, qui s’est déroulé en présence du représentant personnel du secrétaire général des Nations unies au Liban-Sud, Staffan de Mistura, M. Berry a mis l’accent sur l’attachement du Liban à ses droits entiers sur les eaux du Hasbani et du Wazzani.
Le chef du Parlement a indiqué à ce propos que le Liban était prêt à agir « sous l’ombrelle de l’Onu » et qu’une assistance dans ce domaine « ne serait pas de refus, car les besoins en eau du pays en général et du Liban-Sud en particulier demeurent très importants en dépit de tous les projets déjà exécutés ». M. Roed-Larsen a promis à M. Berry d’entreprendre des contacts à cet effet.