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MODE MASCULINE Déjà l’été 2004(photos)

Après Milan, Paris a dévoilé ce que sera la mode masculine du printemps-été 2004 avec une quarantaine de défilés de plus en plus spectaculaires au fil des saisons, et une vingtaine de présentations plus intimes en showrooms.
Jean-Paul Gaultier a ouvert le bal avec un défilé suivi du lancement de sa première ligne de soins et cosmétiques pour hommes.
L’autre temps fort concerne les deux shows l’un derrière l’autre, Dior (holding du groupe LVMH) et Yves Saint-Laurent Rive Gauche (groupe Gucci), dans ce qui s’annonce comme le match de la saison entre Hedi Slimane et Tom Ford, leurs créateurs respectifs.
Le prêt-à-porter homme, longtemps laissé dans l’ombre des grandes maisons, est aujourd’hui incontournable dans la politique de développement des grands groupes de luxe côté création, mais aussi accessoires, des montres aux lunettes, la maroquinerie et autres bijoux que les hommes portent de plus en plus.
À titre d’exemple, Dior Hommes, relancé fin 2001, a connu l’an dernier une croissance identique à celle de Christian Dior, soit 41%.
Mais Paris, ce sont aussi les valeurs sûres, de Helmut Lang à Louis Vuitton (Marc Jacobs), Paul Smith, Yohji Yamamoto, Dries Van Noten, Hermès (Véronique Nichanian), Rykiel Hommes ou Francesco Smalto.
Entre les «grands», d’autres propositions de vestiaire masculin se glisseront, de Christophe Lemaire qui renoue avec les podiums pour sa propre griffe après une parenthèse consacrée exclusivement à Lacoste, aux élégants Oswald Boateng et Sébastien Rodriguez et au plus ludique Bernard Willhelm.
Manque à l’appel Kenzo, qui devrait revenir défiler en janvier après un changement de créateur et un déménagement de siège.
D’autres griffes plus jeunes font elles aussi l’impasse sur les défilés, optant pour une présentation en showroom, moins onéreuse.
«Les jeunes marques dépendent à 90% de l’exportation. Dans le contexte actuel, c’est difficile mais il suffit qu’il y ait un peu de reprise et cela redémarrera», commente Didier Grumbach, président de la Fédération française de la haute couture, du prêt-à-porter, des couturiers et des créateurs de mode.
La présentation en showroom a été adoptée par d’autres griffes connues ou moins connues, comme Véronique Branquinho, Viktor&Rolf, Hussein Chalayan, Lagerfeld Gallery mais aussi Thomas Engel Hart, un créateur new-yorkais de 30 ans.
Ne faisant rien comme les autres, Jean-Charles de Castelbajac sera présent cet été mais pas en mode masculine. Il s’agira d’un défilé de robes-tableaux, peintes à la main par des artistes-plasticiens et créées dans les années 80, qui seront vendues aux enchères chez Christie’s deux jours plus tard.

Jean-Paul Gaultier : à bas les préjugés

Gilet à même la peau, peignoir-trench en peau, tons évoluant en fonction de la couleur de la peau: la collection masculine de Jean-Paul Gaultier, présentée à Paris lors des défilés printemps-été 2004, s’harmonise avec sa première ligne de cosmétiques pour hommes, lancée dans la foulée.
Tabliers de serveur ou de boucher, peignoirs-manteaux de faux boxeurs portés sur un slip kangourou, gilets masculins portés sans chemise, jogging ouvert sur un torse d’athlète, ou dandy à la silhouette étriquée juché sur des talons, l’homme Gaultier est multiple, tour à tour mâle viril ou minet efféminé.
Les couleurs s’adaptent à la carnation, les peaux noires sont mises en valeur par des mordorés, des marrons glacés, les peaux les plus claires adoptent le poudré, le blanc, la marinière. Les uns comme les autres alternent tongs et rangers.
Le détail attire le regard. Des pattes se multiplient sur les gilets masculins, les jeans sont évasés, les salopettes se défont. Les pantalons et revers de veste s’ornent le soir de boutons nacrés, clin d’œil à la dernière collection de haute couture.
Avec pour slogan «Gommez vos préjugés», et en fond sonore du défilé la célèbre chanson de Johnny Hallyday Quoi ma gueule, il ne restait plus aux invités qu’à assister à une «première» signée Gaultier: le lancement d’une ligne de soins et surtout de cosmétiques pour hommes.
Huit ans après «Le Mâle», parfum masculin qui caracole en tête des ventes en Europe, la maison, dont le contrat avec Beauté Prestige International (filiale du groupe de cosmétiques Shiseido) vient d’être renouvelé pour 15 ans, récidive.
Baptisée «Tout beau, tout propre», la ligne est sans équivoque. Pas question de maquillages outranciers, juste de quoi «améliorer l’ordinaire».
«C’est la suite logique de mon travail. Dès que j’ai vu les hommes se décolorer les cheveux ou les raser, j’ai compris qu’on pouvait aller plus loin sans que ce soit assimilé à la mouvance gay. Beaucoup d’hommes font désormais des efforts pour se montrer différents et sous un jour nouveau», explique-t-il, conscient qu’il n’aurait pas pu lancer de tels produits il y a une dizaine d’années.
Les «outils» masculins sont là: un blaireau aide le postulant à se donner un teint plus lumineux grâce à une poudre. Un crayon, façon Stabilo qui lui rappellera le bureau, est un anticerne d’un côté et du khôl de l’autre, les couleurs des baumes ou rolls à lèvres sont discrètes tout comme le Zippo distributeur d’un coup d’éclat. L’habillage noir est emprunté au savon de Marseille.
Les premiers marchés visés sont la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis.

L’HOMME 2004
Aperçu des détails

Hedi Slimane (Dior) prêche le retour aux rock stars. Également nostalgique, Tom Ford, chez Yves Saint-Laurent/Rive Gauche, s’arrête aux play-boys des années 70...
Dans une grande salle à Bercy, au cours d’un défilé mené à un rythme d’enfer, le premier proposait un négligé savamment agencé, une dégaine sophistiquée. Coupes tranchantes sur les vestes et les maillots de corps, du jean noir à effet (très) usé pour les pantalons. Tout signe de richesse est scrupuleusement éliminé. On porte «griffé» à condition de bien le camoufler. Hedi Slimane mise sur le jeu des matières et des effets: lustré et mat, rêche et soyeux, cuir et velours. Et cela même pour les manteaux dont les manches se repèrent avant le reste. Le même jeu se retrouve sur les pantalons et même sur un costume prince-de-galles couvert d’une couche... argentée. Les ornements, en effet, sont présents et surtout «voyants»: strass, rubans, clous dorés, jais, brassards.
Bizarrement, la cravate survit à cette avalanche clinquante... Elle se fait toutefois toute fine et toute droite tout en devenant indispensable.
Tom Ford adopte la dégaine, lui aussi, mais il veille à ses limites... Étonner, surprendre, amuser... Sans sursaut ou haut-le-corps. Son homme reste un mâle qui veut plaire. Foulard au cou et large cravate imprimée accompagnent des costumes de couleur criarde. De l’orange pour la veste, du bleu turquoise pour la chemise, du brique pour le pantalon. Des blousons rouges, oranges, blancs. Pour habiller le soir, les couleurs baissent le ton. La veste est taillée dans du damassé blanc mais elle se porte sur une chemise bleu nuit et un strict pantalon noir.

Halte à la minceur ?

Des médecins espagnols ont protesté contre les mensurations des mannequins trop maigres. Ils conduiraient, selon eux, à l’anorexie des jeunes filles voulant leur ressembler. Les Américains s’attaquent eux aussi aux mensurations idéales proposées dans leur pays. Des experts en nutrition, dans le journal scientifique Yama, se révoltent contre la mode des «Miss» américaines, d’année en année plus maigres.
Selon eux, elles constituent un très mauvais exemple pour les jeunes qui voudraient les imiter.

Quinze minutes pour se faire une beauté

S’il s’agit d’une soirée, garder en tête que la lumière électrique durcit les traits. Prévoyer alors un maquillage discret et des couleurs claires.
Choisir le fond de teint de la même couleur que la peau.
Pour un effet lissant, mélanger le fond de teint avec quelques gouttes d’un produit tenseur afin de lui assurer une meilleure tenue.
Une touche de blush rose ou pêche assure une bonne mine.
Poser un fard clair sur la paupière puis tracer un trait d’eye-liner à la base des cils pour marquer (ou dessiner) l’œil.
Une ou deux couches de mascara sur les cils, puis peigner-les vers le haut pour remonter les traits. Faire tenir avec du gel à cheveux.
Éviter soigneusement les teintes sombres sur les lèvres, surtout si la journée a été fatigante ou l’humeur plutôt grise...
En revanche, les teintes claires non irisées sont à privilégier, compte tenu du fait qu’elles donnent un coup de fraîcheur.

Coiffée en cinq minutes
Pour rajeunir une coiffure, rien de mieux que les rouleaux chauffants. Le style sophistiqué étant exclu en pareille circonstance, se coiffer avec les doigts ou avec une brosse si la coiffure choisie est pour cheveux lisses...
Passer une émulsion douce sur le corps, facile à étaler et vite absorbée. À coordonner avec le parfum sans oublier l’emploi du déodorant.
Si on a l’intention de danser, penser aux collants antifatigue. Surtout en noir, car non seulement ils rendent les jambes légères, mais aussi fines et séduisantes.
Après Milan, Paris a dévoilé ce que sera la mode masculine du printemps-été 2004 avec une quarantaine de défilés de plus en plus spectaculaires au fil des saisons, et une vingtaine de présentations plus intimes en showrooms.Jean-Paul Gaultier a ouvert le bal avec un défilé suivi du lancement de sa première ligne de soins et cosmétiques pour hommes.L’autre temps fort concerne les...