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CONFÉRENCE - Causerie sur l’édification européenne à la municipalité de Jounieh Lecourtier évoque les liens de l’UE avec « les nouveaux voisins », dont le Liban

« L’Europe unifiée est un rêve ancien mais l’idée qu’on en a aujourd’hui est très récente. » C’est par ces mots que l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, a entamé une conférence portant sur la « Nouvelle Europe », organisée à l’initiative du Lions Club, de la municipalité de Jounieh et du conseil de développement de Jounieh. La causerie a eu lieu mardi soir au palais municipal de Jounieh, en présence de plusieurs personnalités, dont notamment M. Neemetallah Abi Nasr, député du Kesrouan, l’ancien ministre Michel Éddé, l’ambassadeur américain Vincent Battle, Mgr Youssef Mahfouz et le président de la Ligue maronite, l’émir Harès Chéhab. M. Lecourtier s’est employé, au cours de son exposé, à expliquer « une idée complexe en de simples mots ».

Après un court métrage promotionnel sur la baie de Jounieh et un mot de bienvenue de M. Khalil Karam, l’ambassadeur de France a entamé sa conférence par un aperçu historique des différents échecs de l’édification européenne et des nombreuses tentatives d’unification depuis l’Empire romain jusqu’à l’Europe hitlérienne. M. Lecourtier a rappelé que dans les années cinquante, les combattants de la veille, Français, Allemands, Italiens, Hollandais et Belges, disaient : « Plus jamais ça. » Il fallait alors bâtir une « nouvelle alliance, cette fois sur une base complètement différente : adhésion volontaire sur le principe égalitaire », a souligné l’ambassadeur français.
La fondation d’» un système qui assurerait à tout jamais une paix définitive » s’imposait alors. Les Européens ont donc visé en premier les politiques de défense voulant les fusionner pour éloigner les conflits. Mais cette première tentative a échoué. Ils ont alors planché sur le secteur économique, un projet qui s’est avéré être une réussite. L’Union européenne formée uniquement de six pays à la base s’est par la suite agrandie de plus en plus. Elle comptera bientôt 25 pays en 2004.
M. Lecourtier a, d’autre part, évoqué les liens privilégiés de l’Europe avec « les nouveaux voisins », dont le Liban. Il a également souligné l’importance des rapports avec la Russie et de la position de l’Europe en tant que partenaire des États-Unis. Notons sur ce plan que M. Lecourtier s’est adressé à plusieurs reprises à l’ambassadeur US, mettant l’accent sur le rôle des États-Unis dans l’instauration de la démocratie et dans le soutien accordé aux pays européens lors des deux guerres mondiales en vue d’assurer la paix et la stabilité dans le monde.
L’ambassadeur français a achevé son exposé en assurant que la Constitution européenne « devra mettre en place un système beaucoup plus clair et opérationnel ». Et de conclure par une phrase tirée du préambule de la Constitution, définissant la Nouvelle Europe comme » une grande aventure qui fait de l’Europe un espace privilégié de l’espérance humaine ».
Un débat a suivi cette intervention. Les questions étaient principalement axées sur le rôle de la Grande-Bretagne, la mondialisation et les relations entre l’Europe et ses pays voisins dont le Liban, la Syrie et Israël. L’ambassadeur a expliqué que la Grande-Bretagne ne causait aucun problème, que l’Europe devra s’adapter à la mondialisation et non pas la percevoir comme une menace, qu’elle aidera les pays voisins à régler les problèmes existant entre eux et qu’elle entretiendra des relations d’échanges avec eux. L’ancien ministre Michel Éddé est aussi intervenu pour évoquer le problème linguistique et démographique ainsi que l’absence de Cour suprême dans la méga Europe de demain.
« L’Europe unifiée est un rêve ancien mais l’idée qu’on en a aujourd’hui est très récente. » C’est par ces mots que l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, a entamé une conférence portant sur la « Nouvelle Europe », organisée à l’initiative du Lions Club, de la municipalité de Jounieh et du conseil de développement de Jounieh. La causerie a eu lieu...