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Environnement Le Liban est menacé de soif en l’absence d’une stratégie de gestion des eaux, affirme Boueiz


« La situation au Liban est relativement positive au niveau des ressources hydrauliques, mais malgré les réserves et les précipitations, nous sommes menacés d’une pénurie d’eau dans les quinze ans à venir en l’absence d’une stratégie de gestion des eaux », a affirmé hier le ministre de l’Environnement, Farès Boueiz, qui représentait le président de la République, le général Émile Lahoud, à l’inauguration des travaux d’un atelier de travail sur le thème de « La technologie de l’environnement et de l’eau au Liban » à la Lebanese American University (LAU) à Jbeil.
La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre de l’Énergie et de l’Eau, Ayoub Hmayed, des députés Bahia Hariri, Mohammed Kabbani et Akram Chéhayeb, du colonel Antoine Haddad représentant le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane, du doyen de la LAU, Riad Nassar, du directeur général au ministère de l’Environnement, Berge Hatjian, du président du conseil municipal de Jbeil, Raphaël Sfeir, et de plusieurs autres officiels et personnalités.
« Le taux de pollution des eaux souterraines au Liban a dépassé le seuil critique au cours des deux dernières décennies en raison de l’élargissement des agglomérations peuplées. L’exode rural vers les zones urbaines, le développement de la population tout au long de la côte ainsi que le manque de réglementation au niveau du forage et de l’exploitation sont à l’origine d’un déplacement des eaux saumâtres en direction des régions situées à l’intérieur du pays », a-t-il ajouté.
Ensuite, en sa qualité de ministre de l’Environnement, M. Boueiz a repris la parole pour critiquer la croyance selon laquelle le Liban serait l’un des pays les plus riches en eau du monde.
« Il n’est pas permis de dire que nous possédons suffisamment d’eau seulement si nous savons gérer nos ressources. En fait, le Liban n’est pas assez riche pour dilapider son eau ni assez pauvre pour en être privé », a-t-il affirmé.
Il a attribué la dilapidation des ressources hydrauliques à plusieurs facteurs, notamment l’absence de barrages et de lacs de retenue, les méthodes désuètes d’irrigation, l’absence de stations d’épuration dans les centres balnéaires, les puits artésiens « qui consomment 50 % des eaux souterraines » et les fuites dues à la vétusté du réseau d’adduction d’eau.
M. Hmayed, à son tour, a également mis en garde contre la pénurie d’eau qui menace de frapper le Liban entre les années 2015 et 2020 « si les projets prévus par le gouvernement ne sont pas mis en exécution ».
Il a rappelé que le plan décennal mis au point par le gouvernement est en fait une loi programme portant notamment sur les sujets suivants :
• les barrages et les lacs artificiels susceptibles de recueillir entre 600 et 800 millions de mètres cubes ;
• l’augmentation des surfaces irriguées de 80 000 à 200 000 hectares ;
• le développement et la modernisation des installations de distribution d’eau potable ;
• le redressement des cours des fleuves pour éviter les inondations.
« La situation au Liban est relativement positive au niveau des ressources hydrauliques, mais malgré les réserves et les précipitations, nous sommes menacés d’une pénurie d’eau dans les quinze ans à venir en l’absence d’une stratégie de gestion des eaux », a affirmé hier le ministre de l’Environnement, Farès Boueiz, qui représentait le président de la...