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C’ÉTAIT HIER Première semaine de juillet 1974 (PHOTOS)

Samy el-Khazen à l’honneur dans l’Architectural Digest des États-Unis, la TMA organise une exposition-concours au Phoenicia, participation libanaise au Festival de l’ensemble francophone en France ; les centres culturels s’activent avec des programmes de grande qualité ; des groupes étrangers de chants et de danses animent les soirées libanaises. Et, évidemment, beaucoup de mondanités pour cette première semaine du mois de juillet 1974 (*). L’été est bien parti.
(1er juillet). Quatre artistes libanais au Salon de mai à Paris : Salwa Raouda Choucair, Assadour, Dikran Dédérian et Jean Kazandjian ; le centre Kennedy fait un bilan très positif de sa saison : séminaires, festivals, concerts (dont celui du Stradivary quartet, un des plus célèbres quartettes des USA à l’époque), danse, exposition ; dans un ouvrage qu’il vient de publier intitulé Je les ai connus, Pierre Lyautey, président honoraire des gens de lettres, parle longuement de ses souvenirs libanais et relate des histoires croustillantes ; Mmes Laure Georges Tabet et Samia Hanna el-Khazen (fondatrices de la Société de secours de l’Hôpital libanais, 1927) sont à l’honneur ; Architectural Digest, la plus prestigieuse revue d’architecture des États-Unis, consacre à Sami el-Khazen, jeune et brillant designer libanais, un très long et élogieux reportage.
(2 juillet). La Galery One organise une exposition permanente pour tout le mois de juillet, ouverte seulement aux artistes qui ont donné à voir leurs œuvres dans ce centre d’art durant l’année écoulée : une sorte d’exposition synthèse. Une idée intéressante.
(3 juillet). Dans le but d’encourager l’art libanais, la TMA (compagnie libanaise de fret) organise une exposition de peinture qui donne lieu à un concours. 447 artistes répondent à l’appel et un jury international, composé de trois spécialistes, débarque à Beyrouth pour choisir quatre lauréats qui auront des prix de valeur ; le Liban répond présent à tous les festivals internationaux, un théâtre ambulant pour la saison d’été est créé par acteurs qui feront le tour des villages.
(4 juillet). Avant même l’annonce officielle du programme du XIXe Festival international de Baalbeck, Merce Cunningham arpente le temple de Bacchus pour s’imprégner de l’atmosphère de la Cité du Soleil. En prévision d’un spectacle de ballet qu’il doit créer pour la XXe édition du Festival en 1975. On ne savait pas que le silence allait s’abattre sur le site jusqu’à la reprise des manifestations en 1997 ; Liban artisanat est une plaquette en couleurs qui dit tout sur l’art manuel libanais, éditée par le ministère de l’Information et réalisée par Saad Kiwan, avec de superbes photos de Fouad Haddad. Initiative très appréciée au congrès international de l’artisanat qui s’est déroulé à Toronto (Canada). Plaquette (remise à jour évidemment) qu’on aimerait bien avoir entre les mains, aujourd’hui, pour plus d’une raison.
(5 juillet). Trois vedettes du groupe Brasil Tropical baptisent leur trio Nova Brasil et viennent animer les soirées de la Flying cocotte, la boîte chic de Kantari. Ils disent le Brésil avec leur corps ; dans la rubrique « Midi-Minuit », juillet s’annonce comme le mois des beach party. N’est-ce pas normal ?
(6 juillet). C’est la rubrique “ Midi-Minuit ” qui est à l’honneur en cette fin de semaine. On apprend que la présidente, Mme Jeanine Rubeiz, et le conseil d’administration de Dar el-Fan donnent une grande réception, dans les jardins de la belle ancienne demeure qui abrite les activités, en l’honneur de l’ambassadeur de France et Mme Michel Fontaine. Beaucoup de diplomates, mais aussi des intellectuels, écrivains et poètes libanais de renom à cette réception ; le Liban sera représenté au Festival international du film de l’ensemble francophone qui a lieu à Dinard (France) par le film d’Henry Srour. En 1973, ce festival s’était déroulé à Beyrouth ; la capitale libanaise accueille cette année le festival du bridge, en septembre, auquel participera Omar Sharif ; The Royal Polynesian Revue, un ensemble de jeunes artistes originaires de toutes les îles de la Polynésie et qui jouit d’une renommée internationale, anime les soirées du Beachcomber. Il fait la joie des noctambules qui y trouvent un merveilleux moyen d’évasion. Qui a dit que « Midi-Minuit » s’occupait seulement de potiner ?
(7 juillet). L’institut Goethe fait, à son tour, son bilan annuel sous le double label de la qualité et de la variété. On constate combien les centres culturels étrangers rivalisaient d’activités de grande qualité. Certains aussi accordaient de nombreuses bourses d’études aux jeunes Libanais, dans plusieurs domaines.

* (Voir « L’Orient-Le Jour » des 2, 9, 16 et 23 juin.)
Samy el-Khazen à l’honneur dans l’Architectural Digest des États-Unis, la TMA organise une exposition-concours au Phoenicia, participation libanaise au Festival de l’ensemble francophone en France ; les centres culturels s’activent avec des programmes de grande qualité ; des groupes étrangers de chants et de danses animent les soirées libanaises. Et, évidemment, beaucoup...