Ces premières inculpations et cette nouvelle loi répondent opportunément aux exigences et aux reproches des États-Unis, qui ont fermé une nouvelle fois leur ambassade à Nairobi vendredi et au moins jusqu’à demain matin.
L’ambassadeur américain au Kenya, Johnny Carson, a encore reproché la semaine dernière l’inefficacité des enquêteurs kényans après les attentats contre l’ambassade des États-Unis à Nairobi, en 1998, et contre un hôtel israélien près de Mombasa le 28 novembre dernier.
Il a rappelé aussi que Washington ne pourrait lever ses avis défavorables concernant la destination Kenya tant que le pays n’adopterait pas une législation antiterroriste.
La future loi antiterroriste kényane est déjà déposée au Parlement, a annoncé hier le ministre de la Justice et des Affaires constitutionnelles, Kiraitu Murungi.
Les termes de cette loi empruntent aux législations antiterroristes d’autres nations, en particulier à celle des États-Unis, a-t-il indiqué.
Peu avant, l’adjoint au procureur général, Phillip Murgor, avait annoncé que quatre suspects seraient présentés à la justice dans le courant de la semaine, sous l’accusation de meurtre, dans l’enquête sur l’attentat anti-israélien contre l’hôtel Paradise, près de Mombasa.
Les quatre suspects, Abud Rogo Mohammed, Mohammed Kubwa, son fils Mohammed Kubwa Seif et Saïd Saggar, seront présentés à la justice aujourd’hui ou demain, selon M. Murgor.
Une quarantaine de personnes sont interrogées sur leurs liens éventuels avec des réseaux terroristes, après une vaste opération coup de poing menée au début du week-end dans un quartier somalien de Nairobi, a annoncé lundi la police.
Les plus commentés
Sur le front sud, le Hezbollah reprend l’initiative
Le quintette passe aux choses concrètes : une feuille de route et un délai
Une escalade pour... empêcher l’élargissement de la bataille, selon le Hezbollah