Environnement Greenpeace condamne les incinérations polluantes(photo)

Sous le titre « La Banque mondiale et la ministère de le Santé encouragent les incinérateurs polluants », l’organisation Greenpeace a publié un communiqué dans lequel elle estime que l’atelier de travail qui s’est tenu samedi à l’hôtel Gefinor-Rotana sous les auspices de la Banque mondiale et du ministère de la Santé sur les normes environnementales pour les hôpitaux au Liban n’est en fait qu’« une promotion en faveur d’un danger : l’incinération ».
Deux activistes, déguisés en médecins, ont déployé à l’entrée de l’hôtel une banderole sur laquelle on pouvait lire la phrase : « N’incinérez pas, stérilisez », pendant que deux autres, déguisés en réceptionnistes, recevaient les participants en leur distribuant une brochure détaillant les méfaits de l’incinération des déchets des hôpitaux.
Selon le communiqué, les quatre activistes ont quitté les lieux face à l’« insistance nerveuse du représentant du ministère de la Santé », et seul un responsable de Greenpeace-Méditerranée, Waël Hmaidane, a été autorisé à participer aux travaux de l’atelier de travail.
« En passant sous silence des traitements plus propres, les représentants de la Banque mondiale, du ministère de la Santé et du ministère de l’Environnement ont présenté l’incinération des déchets médicaux comme étant la solution idéale. Alors que les problèmes financiers des hôpitaux sont constamment remis sur le tapis, personne ne s’est donné la peine de mentionner des solutions moins onéreuses et plus propres, comme la stérilisation », a déclaré M. Hmaidane.
« Les hôpitaux ont recours à l’incinération pour détruire les déchets médicaux infectés. Ce procédé constitue une source importante d’émanations de dioxine, de mercure et d’autres polluants extrêmement néfastes pour la santé. D’autres solutions plus économiques consistent à traiter les déchets au moyen de la stérilisation par la vapeur, ou alors par le système dit de “microwaving” (passage aux micro-ondes) », a poursuivi le communiqué de Greenpeace qui a également rappelé que le Liban a ratifié en janvier 2003 la convention de Stockholm qui prévoit l’élimination des dioxines.