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Actualités

Pertes de mémoire et maladie d’Alzheimer(photos)

Si, à une époque encore récente, les scientifiques semblaient totalement désarmés et peu informés sur ce mal quasi inconnu par leurs aînés, la maladie d’Alzheimer, aujourd’hui, est au centre de colloques, de conférences, de recherches scientifiques et d’études, sans oublier les émissions télévisées ou radiophoniques qui la concernent. Cette atteinte dégénératrive du cerveau concerne, en fait, 5% des individus âgés de plus de 65 ans...

À défaut d’annoncer un traitement radical sur une maladie qui détruit la mémoire, fondement capital de l’homme, la science aujourd’hui est en mesure de définir avec précision ce qu’est cette maladie, alors qu’à une période encore très proche elle était confondue ou associée à d’autres états pathologiques plus rares, que l’on a su identifier par la suite, la différenciant d’eux...
Aujourd’hui, sur les plans clinique, anatomique et neurobiologique, elle est bien caractérisée: elle se traduit, entre autres troubles spécifiques, par des perturbations de la mémoire, précoces et dominantes, tout au long de son évolution.
Des études et des travaux récents d’anatomopathologie font état d’une atteinte précoce de l’hippocampe, sorte de filtre cérébral qui permet le triage et la mise en mémoire. Des études neuroradiologiques chez des patients au début de leur maladie mettent en évidence, en effet, une atrophie très précoce de l’hippocampe.
D’autres travaux récents, sur des sujets à haut risque génétique, suivis des années durant, ont montré, lors d’examens par résonance magnétique nucléaire, que ceux qui ont développé par la suite la maladie d’Alzheimer présentaient déjà une atrophie marquée de l’hippocampe.

Troubles bénins
de la mémoire
50% des sujets ayant dépassé cinquante-cinq ans se plaignent de problèmes ou de difficultés mnésiques (concernant la mémoire). Il est donc normal à partir d’un certain âge d’être confronté à des faiblesses ou à des défaillances de la mémoire.
Loin s’en faut, toutefois, que cet «affaiblissement du souvenir» traduise le début d’une affection cérébrale dégénérative comme l’Alzheimer.
À savoir aussi, que dans certaines situations (dépression, anxiété, prise d’anxiolytiques), l’attention seule est perturbée, ce qui se reflète négativement sur la mémorisation.
Si l’hippocampe alors est atteint, les performances de rappel seront forcément altérées, comme dans la maladie d’Alzheimer, sans que cette maladie en soit la cause.
Dans le cas contraire (performance de rappel satisfaisante), toute crainte de présence de l’Alzheimer est sans fondement.
Le diagnostic certes ne repose pas uniquement sur ces tests. Une batterie d’examens et un interrogatoire du patient et de sa famille complètent l’évaluation des troubles et leur retentissement sur les activités de la vie quotidienne du sujet.
Car dans la maladie d’Alzheimer, il n’y a pas que les troubles de la mémoire comme symptômes. La difficulté de s’exprimer (trouver les mots) ou de réaliser des tâches simples fait aussi partie des indices révélateurs. En présence de ces signes s’ajoutent donc impérativement un bilan biologique complet et un scanner du cerveau afin de s’assurer que toute éventuelle confusion entre pathologies est éliminée.

Nécessité d’un diagnostic
précoce
Pour des raisons multiples et même en l’absence de tout traitement, le diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer revêt une importance primordiale. Ne serait-ce, en premier lieu, que pour rassurer le sujet lui-même et son entourage lorsqu’il ne s’agit que de simples troubles de la mémoire. En cas de confirmation de la pathologie, soupçonnée ou redoutée, le diagnostic précoce permet la prise de dispositions adéquates par la famille et l’adoption de traitements susceptibles tant soit peu de retarder ou de contrôler l’évolution du mal.
Dans le domaine de la recherche scientifique, l’analyse des principales étapes évolutives de la maladie d’Alzheimer ainsi que les facteurs qui les conditionnent sont parfaitement connus.
Ce fait permet des prises en charge qui contribuent à des traitements améliorés donnant des résultats appréciables sans pour autant modifier, malheureusement, l’inexorable issue de la maladie.

Forme et Tonus
Les aliments «énergisants»

Par temps froid, en consommant régulièrement des aliments qui augmentent le tonus, on assure un dynamisme qui se reflète également sur l’humeur et l’énergie. Certains aliments, en effet, deviennent des alliés précieux qu’il faut savoir doser, car bon nombre d’entre eux ne sont pas des amis de la ligne...

«Féculent», synonyme d’énergie?
Les sujets frileux, qui se fatiguent vite et traînent emmitouflés durant l’hiver auraient tout intérêt à manger des féculents en profusion. Pâtes, pommes de terre, riz, légumes secs, pain sont des aliments dits «nourrissants» qui procurent de l’énergie. La bonne quantité journalière (aliments pesés crus) serait de 60g à 80g de pâtes, riz, légumes secs, ou bien 300g à 350g de pommes de terre et 200 à 300g de pain. Nourrissantes, ces rations sont peu caloriques (90 kc pour 100g) à condition d’éviter fritures, sauces et préparations grasses).

Agrumes et chocolat
Agréables à déguster, à la portée de tous, les agrumes sont une véritable aubaine hivernale. Oranges, mandarines, pamplemousses, clémentines et citrons possèdent des qualités nutritives qui assurent une excellente forme à leurs consommateurs.
Leur teneur en vitamines (de 40mg à 50mg pour 100g) est reconnue comme très élevée. Ce qui explique le formidable coup de fouet que ces agrumes procurent à leurs consommateurs. Ils aident ainsi les organismes engourdis par le froid à lutter contre les maladies saisonnières (rhumes, angines, grippe). Ils contiennent également du calcium, ami légendaire des os, mais aussi des fibres nécessaires au transit intestinal.
À condition toutefois de les consommer aussi frais que possible, car la vitamine C s’oxyde très rapidement sous l’effet de la lumière.
Le chocolat est non seulement délicieux mais énergétique et dynamisant (450 kilocalories par tasse). Riche en magnésium, il contient des éléments, tel la théobromine, qui stimulent et accélèrent la transmission de l’influx nerveux.
Le thé aussi, riche en théine, accélère le rythme cardiaque, stimule la capacité intellectuelle et favorise l’irrigation vasculaire. Sa teneur en caféine est trois fois plus faible que celle d’un expresso et deux fois moindre qu’une tasse de café oriental...

À quel âge commence la vieillesse?

Processus inéluctable, la vieillesse n’épargne personne. Aussi inéluctable que l’évaporation de l’eau qui à l’âge de 75 ans ne représente plus que 70%...
À partir de quel âge commence la vieillesse?
Selon les scientifiques, son point de départ n’est autre que la fin de la croissance. Mais tous les individus ne vieillissent pas au même rythme ni de la même manière...
L’hérédité n’est pas l’unique coupable. Des poisons invisibles, tels les radicaux libres, la pollution, le tabac, le soleil, la mauvaise alimentation, l’abus de médicaments constituent des responsables hautement soupçonnés. À côté d’eux, le glucose, issu de l’alimentation, contribue, semble-t-il, au processus démolisseur.

Cheveux blancs et peau plissée
Au cours des ans, les cellules cutanées perdent leur aptitude à se multiplier et surtout à se réparer.
En conséquence, le nombre des fibres de collagène et d’élastique baisse, la trame cellulaire cutanée se relâche. Simultanément l’eau, qui constitue 90% du corps humain à la naissance, ne représente qu’à peine 70% à 75 ans.
L’hydratation de la couche superficielle cutanée, en particulier de l’épiderme, s’amenuise à vue d’œil. La peau déshydratée se ride. La graisse s’amenuise, les traits s’accusent... La fin de la fête est proche...

«J’ai mal
à la tête»

Contrairement à ce que pensent les profanes, tous les maux de tête ne sont pas des migraines. Une cause infectieuse en voie d’incubation, un rhume, une infection localisée aux sinus (deux cavités au-dessus de l’arcade sourcilière et deux autres dans le maxillaire), un peu de fièvre, un nez qui coule et surtout la douleur orientent le diagnostic.
La sinusite, puisque c’est bien d’elle qu’il s’agit, doit être soignée dès ses débuts. Autrement elle risque de devenir chronique. Une consultation dès ses débuts s’impose. L’examen local, éventuellement une radio si l’oto-rhino consulté soupçonne sa présence, permettra de décider du traitement adéquat.

Disparition d’une autorité mondiale
en matière de cancer du sein

Une grande figure de la médecine française n’est plus: Geneviève Contesso, amie fidèle du Liban et personnalité saillante du monde scientifique international, n’est plus...
J’ai eu la chance de côtoyer Geneviève Contesso dans le cadre des cours et des travaux pratiques du certificat d’études spéciales d’anatomie pathologique à Paris. Au premier coup d’œil, on était frappé par son grand handicap physique, séquelle d’une poliomyélite contractée dans l’enfance. Mais le choc était vite dépassé sous l’effet de son abord courtois, constamment affectueux, de son sourire enchanteur et de cette chaleur qui attire. On comprend ainsi comment elle a pu s’entourer d’une foule d’amis fidèles.
Dès la faculté, en tant qu’étudiante, Geneviève Contesso s’était avérée être une chercheuse née. Elle manipulait avec minutie les spécimens qui lui étaient confiés. Elle possédait un don d’analyse scrupuleux, qui lui permettait de reconnaître les cancers du sein à des stades de plus en plus précoces et de les distinguer des lésions pseudo-cancéreuses. Ce qui lui a permis de jouer un rôle appréciable et prestigieux dans l’amélioration du pronostic de ces tumeurs et la réduction sensible du taux de mortalité par cancer du sein. Dans ce domaine de confrontation clinique et évolutive, elle a acquis une expérience illimitée. Cela lui a permis de retrouver les patients, que nous sommes contraints d’oublier dans l’exercie ordinaire de notre spécialité.
Ces processus diagnostiques émerveillaient son entourage. Aussi, une fois son diplôme acquis, elle fut recrutée par l’institut Gustave Roussy en tant qu’assistante au Laboratoire d’anatomie pathologiste. Au bout d’une quinzaine d’années, elle accéda au rang de chef de service. À cet institut, devenu le centre de gravité de son existence, elle consacra toute sa carrière et une compétence inégalée.
Je la rencontrais une fois l’an, fin septembre, aux réunions de la Semaine anatomique de Paris. Je lui rendais visite à Villejuif lors de mes séjours à Paris. Elle est venue elle aussi me rendre visite à l’Hôtel-Dieu de France quelquefois. Nous nous sommes retrouvés aussi dans divers pays, dans le cadre de congrès d’anatomie pathologiste.
À l’institut Gustave Roussy, on pouvait la rencontrer à n’importe quel moment, n’importe quel jour. Elle ignorait les fins de semaine et jours fériés. Sa disponibilité, son amabilité, sa simplicité et ses dons de cœur touchaient ses visiteurs jusqu’au fond d’eux-mêmes. Les multiples témoignages recueillis attestent de son rayonnement.
Au fil des ans, son expérience grandissante dans ce sanctuaire de la recherche oncologique et son autorité débordaient largement les cercles anatomo-pathologiques, s’étendant aux médecins et chirurgiens de tout bord.
Son avis était sollicité du monde entier, souvent de très loin. Elle le donnait avec modestie et un grand souci de probité. Son œuvre et celle de ses élèves dispersés dans plusieurs pays, dont le nôtre, relèvent d’une véritable famille qui diffuse son approche concernant les tumeurs du sein et la finesse de son analyse. Elle a publié plus de 300 articles et édité une dizaine de livres dans ce domaine. Geneviève Contesso a amplement mérité sa légion d’honneur...
Portée par une foi religieuse solide, elle ne parlait que rarement de ses souffrances et de ses soucis. Elle offrait à son entourage un visage souriant. Cette observatrice incomparable, à la vie intérieure très dense, répétait cette pensée de St-Exupéry: «On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux.»
Geneviève, vous pouvez vous reposer dans la paix du Seigneur. Vous resterez toujours présente dans notre cœur et notre conscience.

Wafic TABBARA
Professeur honoraire
d’anatomie pathologique
(faculté de médecine
USJ – Beyrouth)
Professeur associé
d’anatomie pathologique
(faculté de médecine
Saint-Antoine – Paris)

RUBRIQUE RÉALISÉE PAR Claire Gebeyli
Si, à une époque encore récente, les scientifiques semblaient totalement désarmés et peu informés sur ce mal quasi inconnu par leurs aînés, la maladie d’Alzheimer, aujourd’hui, est au centre de colloques, de conférences, de recherches scientifiques et d’études, sans oublier les émissions télévisées ou radiophoniques qui la concernent. Cette atteinte dégénératrive du cerveau...