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Actualités

La corrida et le tunnel

La Corrida, de Bécaud : « Et pendant ce temps-là, la Méditerranée, qui se trouve à deux pas, joue avec les galets... »
Eh oui, pendant que ces messieurs picadors, toréadors, matadors et consorts se livrent à l’ivresse d’une corrida effrénée sous le soleil brûlant du pouvoir, et sous les sunlights bronzants des médias, l’infrastructure s’en va à vau-l’eau de mer. Les égouts c’est le dégoût, l’eau potable est imbuvable, les chaussées sont déchaussées, comme la bouche béante d’un Mathusalam. Salam aleykom, le tunnel Sélim-Salam, Bourj Abi Haïdar, est bouché. Parce que son aération dysfonctionnait et qu’on y suffoquait. Offusqué, le public a réclamé des travaux. Mal lui en a pris : la réfection devait durer, au maximum, six mois. Aujourd’hui, un an après, on promet la réouverture dans six autres mois. Comme l’olifant de Roland le claironnait à l’éléphant, et à Roncevaux, on n’est pas sorti du tunnel, ni par monts ni vaux (ça vaut ce que ça vaut). Et pendant ce temps-là, les automobilistes grillent aux alentours dans un interminable embouteillage à la Comencini, et s’étouffent derechef aussi. Heureux chefs, pour une voie dite de dégagement, c’est réussi.
J.I.
La Corrida, de Bécaud : « Et pendant ce temps-là, la Méditerranée, qui se trouve à deux pas, joue avec les galets... »Eh oui, pendant que ces messieurs picadors, toréadors, matadors et consorts se livrent à l’ivresse d’une corrida effrénée sous le soleil brûlant du pouvoir, et sous les sunlights bronzants des médias, l’infrastructure s’en va à vau-l’eau de mer....