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CORRESPONDANCE Lancement du 17e Filmfest DC avec « The Dancer Upstairs » de John Malkovich(PHOTOS)

WASHINGTON-Irène MOSALLI

John Malkovich vient de passer de l’autre côté de la caméra en mettant pour la première fois en scène un film. Son titre: The Dancer Upstairs. Avant sa sortie en salle (prévue au cours de ce mois), cette œuvre a été choisie par le Filmfest DC pour inaugurer sa 17e édition, développant cette année le thème suivant: «Le cinéma et la politique.»
Durant douze jours, le Filmfest a proposé une centaine de longs et de courts métrages, des documentaires et un film muet avec accompagnement musical en direct. Toutes ces productions sont des «premières» à Washington et proviennent de divers pays : Argentine, Australie, Brésil, Canada, Chine, Cuba, France, Allemagne, Grèce, Islande, Inde, Italie, Mauritanie, Mexique, Russie, Espagne, Suisse, Thaïlande et Tunisie. Relevé parmi les titres: Amen de Costa Gavras, Décalage horaire (France), Les petites couleurs (Suisse), Bollywood /Hollywood (Inde), Bus 174 (Brésil), Franseca e Nunziata (Italie) et Nada Mas (Cuba, France, Espagne et Italie). La sélection se fait avec l’active participation de la directrice adjointe du festival, Shirine Gharib.
Le tout marqué par la présence, côté scène et côté ville, de John Malkovitch, regard intense et antistar à souhait. Dans les coulisses, il a posé tout simplement pour une photo sans l’intervention d’un bataillon d’attachés de presse et autres managers. Et c’est à la fois avec beaucoup de profondeur et de sérénité qu’il a répondu aux questions du public.

Première mise en scène
Son film The Dancer Upstairs, sa première mise en scène, s’inscrit dans le cadre d’un contexte actuel, à savoir le nouveau mode des relations internationales et son impact sur la société. L’histoire, qui se déroule dans un pays de l’Amérique latine, est celle d’un détective ayant pour mission de mettre fin à une révolution en train de se faire par la terreur. À l’origine, cet homme était un avocat qui a quitté le barreau parce qu’il n’y croyait plus. Il n’a rien d’un violent et se trouve plongé dans un monde de brutalité totale. À ce moment, il rencontre une femme (professeur de danse de sa fille) en qui il retrouve toutes ses racines et sa quête d’un certain absolu, et de l’amour véritable. Ce tourment intérieur l’ébranle autant que celui destructeur qui l’entoure. Par conséquent, son idylle, vécue en demi-teinte et qui est aux antipodes de sa démarche politique, ne pourra trouver sa pleine réalisation. Ses émotions et ses sentiments en contradiction ont suscité l’intérêt de Malkovich.
Le film est tiré d’un roman du même titre de l’écrivain Nicholas Shakespeare, qui a été invité à signer le script.
Le Filmfest DC a été clôturé sur une note également complexe et ambiguë avec un nouveau long métrage d’Alan Rudolph (présent à la projection), intitulé The Secrets Lives of Dentists. Où il est question de la précarité de l’équilibre affectif et de sa dépendance avec le monde extérieur. Le metteur en scène Sydney Pollack était venu lui aussi parler de son film Havana.
Entre autres moments forts du festival (riche cette année en débats et concerts en connexion avec le septième art), la projection du film muet The Black Pirate (1926), accompagné par l’Alloy Orchestra.
Cet événement cinématographique washingtonien prend de plus en plus d’ampleur. L’an dernier, il a attiré 37000 spectateurs de divers horizons et dont l’âge variait de 18 à 49 ans.
WASHINGTON-Irène MOSALLIJohn Malkovich vient de passer de l’autre côté de la caméra en mettant pour la première fois en scène un film. Son titre: The Dancer Upstairs. Avant sa sortie en salle (prévue au cours de ce mois), cette œuvre a été choisie par le Filmfest DC pour inaugurer sa 17e édition, développant cette année le thème suivant: «Le cinéma et la...