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Opposition Aoun : Dans tous les cas de figure, la Syrie va quitter le Liban

Le général Michel Aoun a affirmé hier que le report de la séance du Congrès américain concernant le Syria Accountability Act au 9 juillet prochain sous la pression du département d’État US n’était pas rééllement significatif, dans le sens où il s’agit, d’une certaine manière, d’une « distribution des rôles » entre le Congrès et le département d’État.
S’exprimant dans le cadre d’une conférence téléphonique à l’Université Notre-Dame de Louayzé (NDU) devant 700 étudiants, le général Aoun a estimé que « le pôle de décision le plus puissant aux États-Unis est le pouvoir législatif, c’est-à-dire la Chambre des représentants et le Sénat, qui sont à l’origine de la proposition de loi (le Syria Accountability Act) ». « Ils ont donné du temps au département d’État pour qu’il remplisse sa dernière mission en Syrie : demander à Damas de donner satisfaction à une série de revendications. Si les Syriens ne le font pas, les Américains utiliseront la proposition de loi ou autre chose pour les inciter à le faire », a indiqué Michel Aoun.
« Le but n’est pas de sanctionner la Syrie, mais d’imposer une ligne politique à Damas fondée sur les points stipulés par la proposition de loi », a-t-il poursuivi. « Toute la question est de savoir si la Syrie va donner satisfaction aux Américains. Parce que, de toute façon, les conséquences seront les mêmes. Chacun du Congrès et du département d’État affirme pouvoir aboutir à des résultats. Pour notre part, nous espérons que le département d’État réussira dans son entreprise et que la Syrie ne sera pas sanctionnée. Le peuple syrien est notre ami, et nous voulons établir de bonnes relations avec lui. Mais le régime de Damas nous a forcés à nous adresser aux instances internationales qui avaient adopté la résolution 520 du Conseil de sécurité pour demander l’application de cette résolution ou pour imposer cette application si la Syrie refuse de répondre », a-t-il ajouté.
Et de souligner : « De toute façon, le résultat sera le même : la Syrie va se retirer du Liban, cesser de produire des armes de destruction massive et arrêter son soutien au terrorisme. »
À une question sur le pari fait par son courant sur les États-Unis, le général Aoun a répondu : « Jusqu’à présent, l’Administration Bush a réalisé tout ce dont elle a parlé. Il y a une cohérence entre le discours et la pratique .».
Il a par ailleurs écarté la thèse selon laquelle les forces syriennes devaient rester au Liban jusqu’à la mise au pas des îlots d’insécurité. « Tant que les Syriens sont là, ces îlots demeureront. La présence syrienne tire son essence de l’instabilité du Liban. C’est ainsi que la Syrie justifie le maintien de ses troupes. Mais personne n’est dupe. La situation internationale peut rétablir la stabilité, comme le prouvent les expériences de l’Afghanistan et de l’Irak. Si les Américains décident de rétablir la stabilité au Liban, ils n’auront plus besoin de la Syrie. »
Le général Michel Aoun a affirmé hier que le report de la séance du Congrès américain concernant le Syria Accountability Act au 9 juillet prochain sous la pression du département d’État US n’était pas rééllement significatif, dans le sens où il s’agit, d’une certaine manière, d’une « distribution des rôles » entre le Congrès et le département...