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Actualités

Charité bien ordonnée

Bkerké ne veut pas donner aux frères le coup de pied de l’âne, comme on dit familièrement. D’autant que, fin calcul, il ne faut pas prendre pour argent comptant, dit-il, les pressions américaines et françaises pour un retrait syrien de ce pays. Car, souligne le patriarcat, les grandes puissances n’ont en tête que leurs intérêts propres. Et elles restent éminemment versatiles, peu fiables. Les prudents de l’Est relèvent que tout comme l’on a récompensé la Syrie en 91 pour sa participation à la guerre du Golfe en lui remettant les clés du paradis, pardon du Liban, on peut tout aussi bien décider d’en prolonger le bail. Si elle se montre derechef conciliante avec les Américains. Tout cela se tient. Sauf qu’en 96, lorsque la France, le Vatican et les States ont conjugué leurs dignes conseils de docilité, on les a docilement écoutés. En gommant de notre dictionnaire le mot, si riche en 92, de boycott électoral. Sans objecter, alors, que ces amis étaient mus par leurs intérêts. Avec les résultats, pitoyables, que l’on sait. Faut-il, aujourd’hui que les Grands défendent les constantes inaliénables de notre souveraineté, les laisser paraître plus royalistes que le roi ? La méfiance occurrente n’est-elle pas d’un ordre trop tactique, quand le seul patrimoine qui nous reste, le seul qu’on nous ait laissé, c’est notre attachement à nos valeurs premières ? À nos fleurs trémières ? Ô mois des floraisons, mois des métamorphoses Avril sans nuages et mai poignardé N’oublions jamais les lilas ni les roses Ni le rêve que le printemps dans ses plis a gardé. J.I.
Bkerké ne veut pas donner aux frères le coup de pied de l’âne, comme on dit familièrement. D’autant que, fin calcul, il ne faut pas prendre pour argent comptant, dit-il, les pressions américaines et françaises pour un retrait syrien de ce pays. Car, souligne le patriarcat, les grandes puissances n’ont en tête que leurs intérêts propres. Et elles restent éminemment...