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Opposition Gemayel : Les propos d’Assad vont à l’encontre de l’accord de Taëf

L’ancien président de la République Amine Gemayel a quitté hier Beyrouth à destination de Paris pour une tournée européenne, durant laquelle il entreprendra des contacts au sujet de la situation sur le plan libanais et régional. Le président Gemayel pourrait ensuite se rendre à Washington. Avant son départ, l’ancien chef de l’État avait réagi aux propos du président syrien Bachar el-Assad sur le lien entre retrait syrien et accord de paix régionale, dans le cadre d’un entretien accord à un journal koweïtien qui sera publié aujourd’hui. « Il est dommage que le Liban figure au beau milieu de ce débat entre Washington et Damas, comme s’il était une carte dans les mains de la Syrie ou un otage qui ne sera relâché qu’avec la réalisation d’une paix juste et globale » a affirmé M. Gemayel, estimant que les propos d’Assad vont « à l’encontre de l’accord de Taëf ». « C’est à ce niveau que se situe la pomme de discorde entre nous et nos frères syriens », a-t-il indiqué. Concernant les derniers propos du patriarche maronite, Amine Gemayel a estimé qu’« une campagne est menée depuis un certain temps pour encenser Bkerké et noyer sa position réelle et fixe au sujet de la souveraineté du Liban ». « Ils ont choisi des propos du patriarche Sfeir ce qui cadrait avec les orientations en vogue et l’ont mis en exergue, ignorant tout le reste, tout comme ils ont ignoré la réaffirmation par Mgr Sfeir de la nécessité pour les troupes syriennes de se retirer conformément à la résolution 520. Ils ont mis en relief ses réserves vis-à-vis de la position de certains pays concernant cette question. Certains pays qui avaient récompensé la Syrie pour sa position lors de la deuxième guerre du Golfe en l’autorisant à rester au Liban aussi longtemps qu’elle le voudrait », a-t-il indiqué. Interrogé sur les raisons invoquées par certains dirigeants libanais, selon lesquelles le retrait de l’armée syrienne entraînera une guerre civile au Liban, il a répondu : « Cela veut dire que la paix syrienne au Liban a échoué. Si la pax syriana n’a pas réussi à établir l’entente nationale au Liban en 25 ans, cela veut dire qu’elle a échoué. Cet échec se concrétise dans l’impossibilité de mettre en place un cabinet d’union nationale, d’envoyer l’armée à la frontière sud ou de démilitariser toutes les milices, surtout qu’Israël s’est retiré depuis trois ans déjà et que la résolution 425 a été appliquée. Malgré cela, nous en sommes toujours à la même place. » Il a en outre estimé qu’« il serait erroné d’évaluer les développements régionaux en se perdant dans les détails parce que les États-Unis visent à réaliser un changement radical au niveau stratégique et au niveau des esprits et du discours politique général ».
L’ancien président de la République Amine Gemayel a quitté hier Beyrouth à destination de Paris pour une tournée européenne, durant laquelle il entreprendra des contacts au sujet de la situation sur le plan libanais et régional. Le président Gemayel pourrait ensuite se rendre à Washington. Avant son départ, l’ancien chef de l’État avait réagi aux propos du président...