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Dans notre mémoire, pour l’éternité

«Docteur des pauvres », « véritable député du peuple », « médecin de la politique libanaise », « doyen de l’opposition »... Tu nous manques aujourd’hui plus que jamais ! Il y a un an, la voix s’est tue. Seul demeure l’écho des mots puissants que les Libanais, tous les Libanais, qui revendiquent un Liban souverain, libre et indépendant, n’oublieront jamais. Après toi, les voix réclamant l’indépendance se sont succédé, comme si tes mots, prononcés sous la coupole du Parlement, avaient transfiguré tous les autres, leur permettant de se libérer de leurs chaînes et de te suivre. Ils t’ont suivi, guidés par ta sagesse, fruit de toutes ces années passées au service de la nation, toi qui n’a jamais ployé sous le fardeau de l’âge. Ils t’ont suivi, éclairés par l’intelligence aiguë du « vieux lion de la Montagne », qui n’hésita jamais à dire la vérité sans ambages, tel le chêne fier et centenaire se tenant prêt à affronter la tempête. Depuis ton départ, l’opposition s’est fragmentée, commandée par les intérêts étroits et les postes à remplir. Tu nous manques, toi qui nous a appris que les hommes s’illustrent par le don d’eux-mêmes, leurs prises de position et leur patriotisme, et non par leurs postes, leur argent et leur servilité ! Le « courant des pauvres » est orphelin, parce que tu n’es plus là pour apaiser leur douleur. Tu leur as appris que leur voix est l’expression de leur dignité, leur richesse et l’avenir de leurs enfants. Ils t’ont cru et ont fait de toi le dépositaire de leur vérité. Nombreux sont ceux qui ont été plus respectés par leurs ennemis que par leurs amis dans l’histoire de la politique libanaise. Mais Albert Moukheiber est l’un des rares qui ont su imposer leur respect à leurs adversaires avant toute chose. Il fait partie de ceux, peu nombreux, qui ont su défendre leurs principes contre vents et marées, sans jamais vaciller. Voilà déjà un an que tu es parti, et que l’hémicycle du Parlement (symbole de la souveraineté de la nation) ressent comme un manque essentiel ta voix retentissante qui rugissait : « Laissez le Liban vivre en paix. » Lorsque nous recouvrerons notre patrie et notre souveraineté, nous ne nous souviendrons que des martyrs innocents et des hommes politiques empreints de sagesse : tu es leur patriarche. Massoud ACHKAR
«Docteur des pauvres », « véritable député du peuple », « médecin de la politique libanaise », « doyen de l’opposition »... Tu nous manques aujourd’hui plus que jamais ! Il y a un an, la voix s’est tue. Seul demeure l’écho des mots puissants que les Libanais, tous les Libanais, qui revendiquent un Liban souverain, libre et indépendant, n’oublieront jamais....