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Scandale - L’avocat général financier obtient de la VDL l’interview de Ferzli sur le service mécanique Damas presse les responsables d’assainir la situation interne

À peine a-t-il obtenu la confiance de l’Assemblée que le cinquième cabinet Hariri se trouve confronté à une série de problèmes externes et internes qui risquent fort d’entraver son action. Le dossier des malversations au service mécanique n’est d’ailleurs pas des moindres. Du reste, les responsables à Damas déplorent toute cette boue remuée alors que le Moyen-Orient traverse une période aussi précaire et dangereuse. C’est du moins ce qu’assurent les personnalités politiques qui se sont rendues dernièrement en Syrie et qui pressent les dirigeants libanais d’en finir avec ce contentieux opposant le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, au vice-président de la Chambre, Élie Ferzli. Rappelons que dans le cadre d’un programme politique diffusé dimanche dernier par la Voix du Liban, celui-ci avait affirmé que le service de la mécanique représentait « une nouvelle affaire semblable à celle du téléphone cellulaire », évoquant des malversations de l’ordre de « vingt millions de dollars chaque mois ». M. Ferzli avait ajouté qu’il s’apprêtait à soumettre au parquet les informations dont il dispose. De fait, l’avocat général financier, Khalil Rahhal, a reçu samedi une copie de l’interview que le vice-président de l’Assemblée avait accordée à la VDL. Par ailleurs, M. Rahhal attend toujours les résultats de l’enquête de la Cour des comptes sur l’adjudication relative à la vérification des véhicules automobiles au service de la mécanique. Il convient de rappeler que l’adjudication avait été remportée par une société saoudienne, la Saudi Fal Co. Ltd., sur base d’une offre globale de 9 656 703 dollars américains, soit 13 dollars par véhicule, contre respectivement 14,96 et 18,5 dollars par véhicule pour deux autres sociétés. Entre-temps, et dans une tentative évidente d’apaiser la tension politique née de cette affaire, le Premier ministre Rafic Hariri a signé le décret d’annulation du décret 8132 du 3/7/2002 concernant l’exploitation d’un terrain au profit du ministère de l’Intérieur pour la création d’un centre du service mécanique au Nord. Si le décret 8132 était entré en vigueur, c’est une partie de la gare routière de Tripoli qui aurait été utilisée pour la construction du centre susmentionné. Mais l’annulation de ce décret ne semble pas avoir complètement rassuré les organisations civiles au Nord qui, à l’issue d’une réunion extraordinaire tenue en partie en présence du ministre des Travaux publics, Nagib Mikati, ont estimé que l’acte d’annulation n’a pas consacré pour autant l’indépendance de ce bien-fonds de manière à limiter son exploitation au seul développement de la gare routière. Quoi qu’il en soit, la visite du président iranien Mohammed Khatami fera sans doute taire, en tout cas pour un temps, les divergences et les clivages entre les responsables, d’autant plus que le secrétaire d’État américain, Colin Powell, se trouve aussi dans la région. Dès le début de cette semaine, la tendance générale devrait donc être à l’assainissement du climat politique, et, selon certaines sources ministérielles, il incombe au gouvernement de savoir mettre cette pause à profit pour tenter de juguler la crise interne et de s’adapter aux besoins de la situation régionale.
À peine a-t-il obtenu la confiance de l’Assemblée que le cinquième cabinet Hariri se trouve confronté à une série de problèmes externes et internes qui risquent fort d’entraver son action. Le dossier des malversations au service mécanique n’est d’ailleurs pas des moindres. Du reste, les responsables à Damas déplorent toute cette boue remuée alors que le Moyen-Orient...