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Lahoud : Beyrouth et Téhéran opposés à un monde unipolaire

Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a affirmé hier que la visite du président iranien Mohammed Khatami à Beyrouth, « revêt une importance particulière dans la mesure où elle couronne un long processus de coopération » entre les deux pays. M. Lahoud a en outre déclaré que « le Liban et l’Iran entreprendront de bâtir ensemble les bases d’aspirations communes fondées sur le respect du droit » et sur la nécessité d’éviter l’édification d’un monde unipolaire susceptible d’aboutir à une situation anarchique. Par ailleurs, le président de la République a remercié une fois de plus l’Iran pour son appui au Liban « dans les jours difficiles » et « pour sa position favorable à la restitution de la partie du territoire qui reste occupée par Israël ». Dans une interview accordée à l’agence d’information iranienne Irna, à la veille de l’arrivée de son homologue iranien à Beyrouth, M. Lahoud a affirmé que le Liban « accueille toujours favorablement les efforts que déploient les États-Unis, l’Onu ou toute autre partie de la communauté internationale en vue d’aboutir à une paix juste et globale dans la région ». Selon le chef de l’État, une telle paix est susceptible de « restituer à chacune des parties de la région ses droits en se basant notamment sur les résolutions des Nations unies ». Et de préciser que cette dernière position « a été communiquée en toute clarté et franchise au secrétaire d’État américain, Colin Powell, lors de sa visite à Beyrouth ». Interrogé sur le sens qu’il donnait à la venue du président iranien au Liban, la première depuis la fondation de la République islamique, M. Lahoud a répondu en déclarant : « Les changements survenus récemment dans notre région nous incitent non seulement à nous concerter mais aussi à œuvrer pour faire face à leurs conséquences en demeurant attachés à nos droits et à nos positions. » En effet, pour le chef de l’État, en aucun cas « nous ne devons donner l’impression d’être divisés et donc aptes à nous résigner ». Il a d’ailleurs estimé que la visite de son homologue iranien s’inscrit dans ce cadre. Sur ce que Beyrouth attend de Téhéran, le président Lahoud a indiqué que sur le plan politique, « le Liban souhaite que l’Iran continue à soutenir son droit à récupérer sa terre et son eau, et à l’appuyer devant les instances internationales ». Sur le plan économique, il a souligné la nécessité de développer la coopération entre les deux pays. À propos de l’attitude actuelle des États-Unis par rapport au dialogue entre les différentes cultures et civilisations, M. Lahoud a notamment déclaré : « Le monde ne peut pas devenir la copie conforme d’une partie sous prétexte que celle-ci est la plus forte. » Une tournée de six jours dans quatre pays Le Liban est la première étape d’une tournée de six jours qu’entreprend le président iranien Mohammed Khatami à partir d’aujourd’hui dans quatre pays du Proche-Orient. Selon l’agence officielle iranienne Irna, M. Khatami se rendra, après le Liban, en Syrie, au Yémen et à Bahrein. Ses entretiens porteront sur les relations bilatérales et la situation régionale, en premier lieu l’Irak et le conflit israélo-palestinien, a précisé Irna. Plusieurs accords de coopération devraient être signés au cours de ce voyage, selon l’agence officielle. Kabalan : Toute atteinte au Hezbollah serait une atteinte au Liban Le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel-Amir Kabalan, a affirmé samedi au Caire que toute atteinte contre le Hezbollah, qui refuse de se plier aux exigences des États-Unis, serait considérée comme « une atteinte contre le Liban ». « Toute atteinte contre le Hezbollah serait une atteinte contre le Liban tout entier, et le Liban, du Nord au Sud, représente le Hezbollah », a déclaré cheikh Kabalan à l’agence officielle égyptienne Mena. Cheikh Kabalan se trouvait au Caire pour participer au Congrès islamique mondial qui s’est ouvert vendredi sous le thème « L’avenir de la nation islamique ». Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait assuré jeudi que sa formation ne « se vendrait jamais » à Washington, qui réclame le désarmement de la formation chiite, et son remplacement à la frontière libano-israélienne par l’armée libanaise. Hier, le président du bloc parlementaire du Hezbollah, le député Mohammed Raad, a laissé entendre qu’un désarmement de la milice pourrait intervenir, mais seulement après la libération du dernier carré de territoire occupé par Israël. « Nul ne saura évoquer la question des armes aux mains de la Résistance tant qu’Israël continue de lancer des menaces à l’encontre du Liban. Les armes du Hezbollah dépendent de l’occupation et de ses répercussions. Tant que l’occupation perdurera, personne n’aura le droit d’y toucher », a déclaré M. Raad.
Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a affirmé hier que la visite du président iranien Mohammed Khatami à Beyrouth, « revêt une importance particulière dans la mesure où elle couronne un long processus de coopération » entre les deux pays. M. Lahoud a en outre déclaré que « le Liban et l’Iran entreprendront de bâtir ensemble les bases d’aspirations...