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Les gogos... girls

« La femme est un vaste marché. De dupes. » Elsa Maxwell On prête à Louis XVIII, moribond, ce (dernier) mot à son médecin : « Pressons, monsieur, le Charles attend ! » De fait, le comte d’Artois, frère héritier du roi, s’impatientait derrière la porte. Le trait souverain décoché au médicastre confirmait une tradition de méfiance remontant aux Romains. Une goguenardise illustrée par Rabelais puis par Molière. Mais, depuis le Diafoirus du génial bateleur, les choses ont légèrement changé. La médecine s’est officialisée, gagnant ses lettres de noblesse. Par contre son latin de cuisine charlatanesque d’alors s’est rabattu, en se mâtinant d’anglais, new universal language, sur des secteurs parallèles qui frisent souvent le pigeonnage. Cosmétique en tête. Dès lors la farce se fait aux frais des dindes plutôt que des dindons. Les femmes, bonne pâte, se laissent volontiers écrémer. Tenez, la liste dite pharmacologique de ce démaquillant : aqua... hordeum vulgare root extract... prunus persica juice... citrus grandis... Autrement dit, citron qu’on presse. Une compresse de vingt-quatre ingrédients, sans précisions de dosage. Il y aurait fort à parier que sur le tout, l’aqua, l’eau du robinet, entre pour 95 %. Les prix varient de 5 à 30 dollars. Parce que, dans le haut de gamme, on vous soutient que le produit a de hautes vertus médicinales, exfoliant, antirougeurs, hydratant. Bref, pour un peu, c’est l’eau de Jouvence que ces dames se voient proposer. Et elles se précipitent, la tête la première, dans ce bain de rosée. Rafraîchissant. Et si enrichissant... J.I.
« La femme est un vaste marché. De dupes. » Elsa Maxwell On prête à Louis XVIII, moribond, ce (dernier) mot à son médecin : « Pressons, monsieur, le Charles attend ! » De fait, le comte d’Artois, frère héritier du roi, s’impatientait derrière la porte. Le trait souverain décoché au médicastre confirmait une tradition de méfiance remontant aux Romains. Une...