VIE POLITIQUE - Le chef de la diplomatie chez Audeh Pour Obeid, de Villepin n’a formulé qu’un point de vue

Pour le chef de la diplomatie, Jean Obeid, son homologue français, Dominique de Villepin, n’a fait que formuler un point de vue, « dans sa quête d’un plan pour un règlement global », lorsqu’il avait réclamé l’application de la résolution 520. M. Obeid n’a toutefois pas élaboré davantage sa pensée. Prié de dire si le discours de M. de Villepin l’emportait sur les demandes américaines adressées au Liban, le ministre des Affaires étrangères a répondu : « Je ne pense pas. Quiconque prend connaissance des déclarations du chef de la diplomatie française, trouve une argumentation détaillée pour tous les sujets. Le ministre a formulé un point de vue, mais dans sa quête d’un plan, qui serait un moyen pour parvenir à une solution globale. J’ai lu tout son discours qui se situe en dix pages. » M. Obeid a fait ce commentaire nébuleux au terme d’un entretien avec le métropolite Élias Audeh, à qui il a rendu visite pour lui présenter ses vœux pour Pâques. Estimant qu’il est encore prématuré de s’étendre sur le mobile de la visite du secrétaire d’État américain Colin Powell, il a rappelé que la visite de son homologue syrien, jeudi, à Beyrouth s’inscrit dans le cadre de la coordination libano-syrienne. « Et en ces circonstances, l’arrivée de Powell commande le maximum de concertations », a-t-il renchéri. Prié de dire à quel point Beyrouth et Damas réagiront favorablement aux requêtes américaines concernant notamment le désarmement du Hezbollah et le déploiement de l’armée à la frontière avec Israël, M. Obeid a répondu : « En ce qui nous concerne, il n’existe aucun conflit avec la politique américaine, ce qui ne veut pas dire que les politiques libanaises et US convergent. Nous nous entendons avec Washington sur certains points et nous sommes en désaccord sur d’autres. »