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SOCIÉTÉ - Une mobilisation qui a déjà profité à 1840 enfants Le combat de Cap-Hô pour l’accès aux soins des plus démunis(photos)

Tout a commencé il y a huit ans, lorsqu’un enfant pauvre de Tripoli, souffrant de déshydratation, est mort aux portes d’un hôpital de Beyrouth qui avait alors refusé de l’accueillir. C’est pour éviter la réédition de ce genre de drame et de voir mourir des enfants faute de soins que Cap-Hô (Comité d’aide aux enfants hospitalisés) a été créé en 1995 par trois dames, en collaboration avec l’Hôpital Saint-Georges. Un comité de huit femmes aidées de volontaires est aujourd’hui mobilisé autour de la présidente de Cap-Hô, Marlène Eid, afin de ne pas refuser à un enfant démuni l’hospitalisation dont il a besoin. « Notre travail consiste à trouver des fonds que nous récoltons principalement grâce aux dons de bienfaiteurs ainsi qu’à l’occasion de manifestations que nous organisons », explique Mme Eid. « Nous étudions aussi les dossiers des enfants malades qui nous sont adressés par des médecins ou des associations caritatives, de même que nous nous occupons de la coordination avec les pédiatres et la direction de l’hôpital. Car il est indispensable que l’aide aille aux personnes qui en ont le plus besoin ». Mme Eid déplore le fait que les familles nécessiteuses retardent l’hospitalisation de leur enfant malade faute de moyens, préférant demander conseil à la famille et aux amis dans un premier temps avant de se résoudre à s’adresser au pharmacien de leur village. Un retard qui ne fait qu’aggraver le cas et qui les fait débarquer aux urgences dans le dénuement le plus total. Des besoins croissants Jusqu’à la fin de l’année 2002, plus de 1 840 enfants défavorisés, toutes confessions confondues et venant de différentes régions, ont été aidés par Cap-Hô et leurs frais d’hospitalisation à l’Hôpital Saint-Georges couverts de manière partielle ou totale, pour un montant de 500 000 dollars environ. Cela, sans compter les importantes réductions accordées par l’hôpital et la participation active, souvent bénévole, de l’ensemble de son personnel. Quant aux cas les plus fréquemment pris en charge par l’association, il s’agit généralement de naissances prématurées, d’insuffisances rénales, de méningites, de mucoviscidoses, de diarrhées chroniques, de cancers, ainsi que d’interventions chirurgicales. À titre d’exemple, l’hospitalisation d’un enfant prématuré coûte 1 000 dollars le premier jour et 160 à 200 dollars par jour supplémentaire d’hospitalisation. Quant à la durée de l’hospitalisation d’un prématuré, elle varie entre un mois et demi et deux mois. Par ailleurs, et pour rendre l’hospitalisation des enfants moins difficile, l’association a mis en place à l’Hôpital Saint-Georges une salle de jeux polyvalente, munie d’une bibliothèque et d’une vidéothèque. « Actuellement, les demandes d’aide augmentent », constate la présidente de l’association, car une plus grande partie de la population souffre du chômage et ne bénéficie d’aucune couverture sociale. « D’ailleurs, chaque cas que nous couvrons est un pari réussi pour Cap-Hô, car nous sauvons la vie d’un enfant », dit-elle fièrement. Et Mme Eid relate le cas d’un enfant bleu, abandonné aux portes d’un couvent dès sa naissance, qui a pu être sauvé et même adopté grâce à l’intervention de l’association. Malgré les difficultés actuelles, l’association s’est fixé un nouveau défi : celui de s’occuper de cas lourds et difficiles, exigeant des montants plus importants. À ses amis bienfaiteurs de l’aider à le relever. Pour vos dons, contactez Cap-Hô aux numéros suivants : 03/233482 ou 03/438612, ou envoyez un e-mail à l’adresse électronique suivante: cap_ho@hotmail.com Anne-Marie EL-HAGE
Tout a commencé il y a huit ans, lorsqu’un enfant pauvre de Tripoli, souffrant de déshydratation, est mort aux portes d’un hôpital de Beyrouth qui avait alors refusé de l’accueillir. C’est pour éviter la réédition de ce genre de drame et de voir mourir des enfants faute de soins que Cap-Hô (Comité d’aide aux enfants hospitalisés) a été créé en 1995 par trois...