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Les huit propositions de Nehmetallah Abi Nasr

Durant son intervention hier à la Chambre, M. Nehmetallah Abi Nasr, député du Kesrouan, a proposé au gouvernement de démissionner dans le cadre d’une série de huit propositions visant à « permettre au Liban et à la Syrie de franchir ensemble cette période de dangers qui les guette », ce qui n’a pas été sans provoquer quelques éclats de rire dans l’hémicycle. M. Abi Nasr a appelé le nouveau gouvernement à « prendre immédiatement l’initiative de démissionner, en prévision de la formation d’un cabinet restreint d’union nationale regroupant toutes les forces politiques actives dans le pays ». « Cette pluralité permettra au cabinet de prendre des décisions difficiles dans le cadre des circonstances exceptionnelles actuelles », a-t-il indiqué. « Le gouvernement d’union nationale œuvrera ensuite pour la mise en place d’un nouveau projet de loi électorale garantissant effectivement une véritable représentation populaire sur base de justice et d’égalité entre les Libanais », a poursuivi M. Abi Nasr. « La Chambre des députés adoptera ensuite la nouvelle loi électorale au terme d’un débat, et les Libanais pourront donner leur opinion sur cette loi durant une période de trois mois », a-t-il également proposé. Quatrième proposition du député du Kesrouan : « Après l’adoption de la nouvelle loi électorale, le gouvernement d’union nationale proposera à la Chambre des députés un projet de loi pour écourter son mandat et pour fixer la tenue de nouvelles élections législatives au mois de mai 2004 au lieu du mois de mai 2005. » « Le gouvernement d’union nationale, auquel participera, je l’espère, le Hezbollah, œuvrera en coordination avec la Syrie pour déterminer la position qui convient à la lumière des intérêts communs des deux pays, que ce soit au sujet de l’option de la Résistance ou de l’option de la reprise des négociations », a indiqué M. Abi Nasr. « De toute façon, ces négociations doivent aboutir à la réalisation d’une paix juste et globale, conformément au principe de la terre en échange de la paix. Elles doivent mettre l’accent sur l’application de la résolution 194 du Conseil de sécurité de l’Onu, qui stipule le droit au retour des réfugiés palestiniens et le tracé définitif des frontières entre le Liban, Israël et la Syrie, laquelle a reconnu au Liban la propriété des hameaux de Chébaa », a-t-il précisé. « Le gouvernement d’union nationale œuvrera ensuite, en collaboration avec le gouvernement syrien, au ramassage des armes, à la mise au pas des îlots de sécurité dans toutes les régions libanaises, notamment à l’intérieur des camps palestiniens, à la concentration de ces armes exclusivement entre les mains des Forces de sécurité intérieure (FSI) libanaises et au rétablissement de la souveraineté de l’État sur l’ensemble du territoire libanais », a indiqué Nehmetallah Abi Nasr. « Le gouvernement d’union nationale œuvrera ensuite, en collaboration avec la Chambre des députés actuelle, à prendre les mesures juridiques nécessaires pour tourner la page de la guerre, à travers les amendements à la loi d’amnistie, de manière à permettre la libération du chef des Forces libanaises, Samir Geagea. Le but étant de consacrer l’entente nationale réelle. Nous sommes confiants que ceux qui se sont constitués partie civile dans le cadre du procès intenté contre lui abandonneront leurs poursuites dans l’intérêt de l’unité nationale », a-t-il souligné. Et, dernier point soulevé par le député, « le gouvernement d’union nationale tiendra des négociations sérieuses avec le gouvernement syrien pour amender le traité de fraternité et de coopération entre les deux pays, de manière à en faire un cadre sain pour des relations stratégiques, privilégiées et équilibrées, pour développer l’économie entre les deux pays et leur permettre de faire face ensemble, en position de force, aux défis de la mondialisation ». Ces huit points seraient appliqués entre mai 2003 et mai 2004, période qui serait aussitôt baptisée « année du retour de la confiance perdue en le pouvoir et de la solution à une grande partie de la crise politique libanaise (...) », a-t-il conclu.
Durant son intervention hier à la Chambre, M. Nehmetallah Abi Nasr, député du Kesrouan, a proposé au gouvernement de démissionner dans le cadre d’une série de huit propositions visant à « permettre au Liban et à la Syrie de franchir ensemble cette période de dangers qui les guette », ce qui n’a pas été sans provoquer quelques éclats de rire dans l’hémicycle. M. Abi...