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Médias - Suite et fin de la réunion régionale à l’hôtel « Le Gabriel » Intérêt nouveau des chaînes de TV arabes pour les productions françaises

Des producteurs français de programmes télévisuels ont clos hier à Beyrouth leur première réunion régionale avec des acheteurs du Moyen-Orient, dans l’espoir pour les premiers de faire une percée sur ce marché, et pour les seconds de diversifier leur approvisionnement. À l’initiative de TV France International (TVFI), structure créée en 1995 par la profession, une dizaine de ses 160 adhérents ont présenté deux jours durant leurs productions à une cinquantaine d’interlocuteurs arabes « avec un certain succès », selon leur délégué général Mathieu Béjot. « Après les premiers contacts, les discussions s’étalent souvent sur des mois. Il est prématuré de dresser un bilan mais il sera certainement positif », a-t-il estimé. « Par exemple, deux années de l’émission scientifique “C’est pas sorcier” diffusée par FR3 (secteur public) ont été vendues à un distributeur libanais pour le Moyen-Orient, soit 50 fois 26 mn cette année et autant l’année prochaine », a-t-il indiqué à l’AFP. « Nous avons aussi constaté l’intérêt tout à fait nouveau des participants libanais et syriens pour des programmes français de fiction », a noté M. Béjot. Selon lui, les télévisions arabes ont également exprimé « une demande accrue pour les archives, notamment historiques, concernant le Proche et Moyen-Orient, un phénomène lié à l’évidence aux événements régionaux comme la guerre en Irak et le conflit israélo-arabe ». Le directeur général de la chaîne qatariote d’informations al-Jazira, Mohammed Jassem al-Ali, rappelant que son groupe allait lancer une chaîne documentaire en arabe en octobre, a indiqué qu’il avait dès le premier jour de visionnage acheté 25 heures de programmes. « Nous achetons déjà chaque année plus de 400 heures de programmes français pour notre chaîne d’informations, qui diffuse trois à quatre heures par jour de documentaires », a-t-il précisé. « Les productions françaises viennent ainsi au second rang derrière les américaines », dont al-Jazira achète quelque 1 000 heures par an, a-t-il expliqué. Selon M. Ali, « les compagnies françaises de production ont leur style et leur vision propres, et notre but est justement de diversifier les perspectives ». « Nous jugeons les documentaires français plus équilibrés notamment que les américains parce que, contrairement à ces derniers, ils sont plus concentrés sur l’image que sur le script (texte) », a-t-il dit. Le président de TVFI, Jean-Louis Guillaud, a souligné que le chiffre d’affaires du secteur à l’exportation était en plein essor. « Les exportations ont doublé de 1995 à 2001, passant à 335 millions d’euros la dernière année citée, dont 126 millions d’euros en vente de programmes finis et le solde en prévente et coproduction. Le marché arabe en représente 6 % », a-t-il dit.
Des producteurs français de programmes télévisuels ont clos hier à Beyrouth leur première réunion régionale avec des acheteurs du Moyen-Orient, dans l’espoir pour les premiers de faire une percée sur ce marché, et pour les seconds de diversifier leur approvisionnement. À l’initiative de TV France International (TVFI), structure créée en 1995 par la profession, une...