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Le Premier ministre depuis hier à Paris pour des entretiens avec les dirigeants français Hariri : Il est temps d’entamer un dialogue ouvert avec Washington

Le Premier ministre, Rafic Hariri, a souligné qu’il est grand temps d’entamer le dialogue avec les États-Unis et de discuter de tous les sujets en suspens avec l’Administration US. Évoquant, dans une interview accordée à la télévision koweïtienne, les développements sur le double plan local et régional, M. Hariri a affirmé que le Liban n’a nullement l’intention de se placer dans une situation conflictuelle avec Washington. « L’affaire du Hezbollah, a notamment déclaré le chef du gouvernement, représente l’un des problèmes délicats qui marquent l’étape actuelle. D’aucuns soulignent qu’il existe une liste de demandes précises (présentées par Washington). Nous estimons qu’il est grand temps de s’asseoir tous autour d’une même table, notamment avec l’Administration américaine, qui parraine le processus de paix, afin de discuter de tous les problèmes. Nous, au Liban, nous ne souhaitons pas nous placer dans une situation conflictuelle avec les États-Unis. Nous ne devons pas tomber dans le piège que nous tend Israël ». Interrogé sur l’évolution survenue en Irak après la victoire rapide des forces de la coalition, le Premier ministre a déclaré : « Nul ne peut se lancer dans des spéculations sur l’avenir de l’Irak. Ce qui est sûr, c’est que l’Irak a tourné la page du régime de Saddam Hussein. Aujourd’hui, la situation en Irak est devenue différente de ce qu’elle était il y a un mois, mais nul ne peut savoir comment elle évoluera. L’ancien régime qui a été en place pendant une longue période a été la source de dures épreuves pour le peuple irakien, pour la nation arabe, pour le Koweit et pour la population koweïtienne. Ces épreuves ont commencé avec la guerre contre l’Iran que personne n’a pu justifier, parallèlement à l’occupation du Koweït que nul n’a pu aussi justifier, sans compter tous les autres problèmes qui avaient des retombées négatives sur la nation arabe. » Et M. Hariri d’ajouter : « Personne au monde n’appuyait le régime de Saddam Hussein. Certains pays estimaient que le problème pouvait être réglé par des moyens non militaires. Mais maintenant, la partie est jouée. La direction et le peuple du Koweït se sont montrés soucieux des intérêts du peuple irakien. Malgré le conflit aigu avec le régime de Saddam Hussein, le Koweït n’a pas manqué d’envoyer des aides humanitaires à la population. Il n’existe pas de problème avec le peuple irakien. Le problème se posait avec le régime. » Le Premier ministre a, d’autre part, déclaré que « les Américains devraient s’engager à régler au plus tôt les problèmes internes de l’Irak et se retirer le plus vite possible, en préservant l’unité du pays. Si l’occupation américaine dure trop longtemps, les Irakiens ne pourront pas la supporter ». Et d’ajouter : « Toutes les parties sont d’accord sur le fait que nul ne peut accepter l’occupation. Même les Américains disent qu’ils ne veulent pas occuper l’Irak et qu’ils ne désirent rester dans le pays que pour une courte période, le temps que le peuple irakien prenne en main ses affaires (...). Hier (mercredi), j’ai reçu l’ambassadeur américain qui m’a affirmé qu’ils (les Américains) ne sont pas une force d’occupation et qu’ils sont entrés en Irak pour rechercher les armes de destruction massive et pour changer le régime. » M. Hariri a souligné, par ailleurs, que dans la pratique, « il est impossible que les forces américaines se retirent du jour au lendemain ». « Cela n’empêche pas que l’on réclame leur retrait, a-t-il déclaré. Il est naturel que les pays arabes réclament le retrait des forces de la coalition. Mais le retrait immédiat n’est pas aussi simple que cela. Il faut faire la distinction entre la position de principe et la pratique. » En conclusion, le chef du gouvernement a affirmé que « rien ne saurait ébranler les relations entre le Liban et le Koweït ». « Ces relations, a-t-il déclaré, sont le fruit des rapports solides et historiques entre les peuples du Liban et du Koweït. » Départ pour Paris Signalons, sur un autre plan, que le Premier ministre a quitté Beyrouth hier après-midi pour Paris où il doit avoir une série d’entretiens axés sur les derniers développements dans la région. Auparavant dans la journée, M. Hariri avait conféré avec l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier, qui a déclaré à l’issue de l’entrevue qu’il avait évoqué avec le Premier ministre la situation régionale et la question de la formation du nouveau gouvernement. « M. Hariri, a notamment souligné à ce propos M. Lecourtier, s’est montré déterminé à donner une forte impulsion à la vie politique et à l’action gouvernementale. Quant à la situation régionale, je pense qu’elle évolue lentement. » Par ailleurs, M. Hariri a également reçu dans la journée d’hier les membres du bloc parlementaire de Tripoli, MM. Maurice Fadel, Mohammed Safadi et Mohammed Kabbara. La réunion a eu lieu en présence du ministre de l’Éducation, Samir Jisr. À l’issue de la rencontre, M. Kabbara a souligné que l’opposition du bloc parlementaire tripolitain à la composition du nouveau gouvernement ne signifie pas que ses membres ne sont pas disposés à coopérer avec M. Hariri ou avec certains ministres avec lesquels ils entretiennent des liens d’amitié.
Le Premier ministre, Rafic Hariri, a souligné qu’il est grand temps d’entamer le dialogue avec les États-Unis et de discuter de tous les sujets en suspens avec l’Administration US. Évoquant, dans une interview accordée à la télévision koweïtienne, les développements sur le double plan local et régional, M. Hariri a affirmé que le Liban n’a nullement l’intention de...