Qu’en est-il du dialogue avec Bkerké ? s’interroge la Ligue

La Ligue maronite a estimé hier que « ceux qui ont parrainé la naissance du nouveau gouvernement ont manqué une occasion en or de renforcer le dialogue et de réaliser la véritable unité nationale », compte tenu du climat favorable qui régnait à la suite des positions du patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, et des diverses forces politiques, concernant la guerre en Irak et les menaces adressées à la Syrie. La Ligue maronite a déploré que « l’occasion de combler le fossé qui sépare les Libanais et de corriger les erreurs qui existent au niveau de l’équation politique depuis 1992 n’ait pas été saisie au vol ». « Où se trouve donc le dialogue avec Bkerké ? Où sont passées les réactions favorables aux positions du patriarche et aux communiqués de l’Assemblée des évêques maronites ? » s’est-elle demandé. « Il est naturel de ne pas porter de jugement préalable sur le gouvernement, même si nous nous permettons déjà de l’accueillir avec des doutes et des points d’interrogation », a indiqué la Ligue maronite, soulignant que le nouveau cabinet « souffre d’une infirmité de naissance au niveau politique, notamment au niveau de la représentation ». Le défi pour le gouvernement sera de prouver qu’il est capable de corriger ces failles, « sinon il aura donné la preuve qu’il est le cabinet de l’opportunité manquée et du dialogue avorté », a-t-elle conclu.