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B. Harb ne participerait qu’à un gouvernement d’entente nationale Élias Murr à Bkerké, dépêché par Lahoud

Au lendemain de la démission du gouvernement, les regards étaient braqués hier autant sur Baabda, où le chef de l’État, le général Émile Lahoud, entreprenait les consultations d’usage, que sur Bkerké. Les audiences du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, ont en effet donné le sentiment que le patriarcat était associé aux concertations engagées en vue de la formation d’un nouveau cabinet. Cette impression a été confortée par l’arrivée, le matin, du ministre sortant de l’Intérieur, Élias Murr, dépêché par le général Lahoud, auprès du patriarche, puis par la visite de M. Boutros Harb, un des députés pressenti pour devenir ministre. M. Murr s’est abstenu de toute déclaration à la presse à sa sortie de Bkerké. Pressé de questions par les journalistes, il a cependant indiqué qu’il a été envoyé par le chef de l’État auprès du patriarche afin « de le mettre au courant des développements et pour discuter avec lui des sujets d’actualité ». Le ministre sortant n’a pas donné davantage de précisions, se contentant d’indiquer que le patriarche ne propose pas de noms de ministres. En réponse à une question, il a estimé que la situation actuelle commande la présence d’un gouvernement élargi, affirmant qu’il ne participe pas aux tractations relatives à la mise en place d’une nouvelle équipe ministérielle. Pour sa part, M. Harb a indiqué d’emblée, au terme de son entretien avec Mgr Sfeir, qu’il n’y a aucun rapport entre les consultations préalables à la formation d’un nouveau cabinet et sa visite à Bkerké prévue, selon lui, bien avant la démission de l’équipe Hariri. Prié de dire s’il fera partie de la nouvelle équipe, M. Harb a répondu en soulignant que sa position demeure inchangée. « Si le but du changement du gouvernement est de remplacer quelques ministres seulement, je peux dire que je ne me sens pas concerné par cette opération. Mais si l’on souhaite former un gouvernement d’entente nationale, je m’associerai alors à cette responsabilité nationale. Ce qui est sûr, c’est que je ne serai pas membre d’un cabinet qui ne réponde pas à mes aspirations et qui n’est pas capable de concrétiser les principes que nous nous efforçons d’appliquer », a-t-il dit. Après avoir indiqué qu’il s’exprime en son nom personnel et non pas au nom du Rassemblement de Kornet Chehwane dont il est membre, M. Harb a émis l’espoir que le nouveau gouvernement sera restreint « pour qu’il soit à la hauteur des aspirations de la population ». « Les gens, a-t-il poursuivi, veulent des noms qui inspirent confiance, en qui ils peuvent placer leurs espoirs et qui peuvent trouver des solutions aux problèmes qui se posent, car les Libanais en ont assez des gouvernements qui posent problème au lieu de résoudre les difficultés qui existent. »
Au lendemain de la démission du gouvernement, les regards étaient braqués hier autant sur Baabda, où le chef de l’État, le général Émile Lahoud, entreprenait les consultations d’usage, que sur Bkerké. Les audiences du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, ont en effet donné le sentiment que le patriarcat était associé aux concertations engagées en vue de la...