Exonération des taxes portuaires pour les marchandises destinées à l’Irak en transit à Tripoli

Le ministre des Travaux publics et du Transport, Négib Mikati, a annoncé que toutes les marchandises en transit via le port de Tripoli seront exonérées des taxes portuaires jusqu’à fin 2003, appelant le secteur privé à réduire les charges imposées. Cette mesure, qui intervient à la suite de la décision des Nations unies de choisir le port de Tripoli comme port de transit des marchandises destinées à l’Irak dans le cadre du programme pétrole contre nourriture, vise à réduire le coût du transit des marchandises. Les opération de transit, a-t-il précisé, se feront sous l’égide des Nations unies, « non dans le cadre d’un accord avec un éventuel gouvernement irakien ». M. Mikati, qui s’adressait à la presse à l’issue d’une réunion du conseil d’administration du port de Tripoli, a indiqué que ce port figurait déjà sur les listes des Nations unies, mais n’avait pas été retenu auparavant en raison du coût élevé des opérations de transit. La réunion s’est déroulée en présence de MM. Béchara Karam et Marwan Baroudi, respectivement président du conseil d’administration et directeur général du port de Tripoli. Interrogé par les journalistes sur les capacités techniques, il a précisé que « sur le plan de la logistique, le port de Tripoli est prêt à accueillir les marchandises en transit. Quelques réfections sont en cours et seront terminées avant l’arrivée des navires transporteurs, début mai prochain. Au niveau des travaux d’agrandissement et de la construction d’un brise-lames, nous nous préparons à lancer un appel d’offres dans le cadre de l’emprunt de 45 millions d’euros consenti par la Banque européenne d’investissements ». La décision des Nations unies de retenir Tripoli au nombre des ports de transit en direction de l’Irak, a conclu M. Mikati, sera discutée avec son homologue syrien, Makram Obeid, au cours d’une réunion prévue pour aujourd’hui lundi.