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La proposition de loi a été amendée en fonction des derniers développements Le « Syria Accountability and Lebanese Sovereignty Restoration Act » relancé aux USA

Le « Syria Accountability Act », proposition de loi présentée l’an dernier devant la Chambre des représentants et le Sénat US par une initiative commune du Parti démocrate et du Parti républicain – et qui réclame entre autres « la fin de l’occupation syrienne du Liban » sous peine de sanctions contre Damas – a été tout récemment remis en activité. Mais la proposition de loi a subi un lifting et a été amendée en fonction des derniers développements en Irak : les accusations de Donald Rumsfeld à la Syrie concernant la fourniture d’armes à l’Irak ont été prises en compte. Et c’est sous le nom, cette fois, de « Syria Accountability and Lebanese Sovereignty Restoration Act » (SALSA), qu’elle va bientôt être réintroduite devant les deux Chambres américaines par les membres de la Chambre des représentants Eliot Engel et Ileana Ros-Lehtinen, également présidente de la sous-commission du Moyen-Orient au sein de la Chambre des représentants, et par les sénateurs Barbara Boxer et Rick Santorum. Un changement de nom qui aurait été effectué sous l’impulsion du lobby libanais antisyrien aux États-Unis, et notamment de deux associations : le Lebanese-American Council for Democracy (LACD) et le New England Americans for Lebanon (NEAL). Interrogé par L’Orient-Le Jour sur la signification de cette nouvelle dénomination, l’ancien chef du gouvernement de transition, le général Michel Aoun, a déclaré : « Il s’agit d’une clarification supplémentaire. Lorsqu’elle a été élaborée, la proposition s’appelait “Liberation of Lebanon Act”. Elle est devenue “Syria Accountability Act” sous l’impulsion américaine. Maintenant, le thème du rétablissement de la souveraineté libanaise est revenu au premier plan. » L’an dernier, le projet, qui avait suscité le courroux des milieux loyalistes et prosyriens à Beyrouth, avait été approuvé par la majorité des congressistes américains. Mais il n’avait pas trouvé son chemin vers le vote, en raison de l’opposition de l’Administration Bush au projet. L’adoption du « Syria Accountability Act » par le Sénat et la Chambre des représentants en aurait fait une loi contraignante pour le président des États-Unis George W. Bush – lequel peut toutefois utiliser son veto pour contrer la proposition. À l’époque, le sous-secrétaire d’État adjoint pour le Proche-Orient et ancien ambassadeur US au Liban, David Satterfield, avait protesté au nom de l’Administration Bush contre la proposition de loi. La question se pose aujourd’hui de savoir si les choses ont tellement changé en l’espace de quelques mois aux États-Unis (vis-à-vis de la Syrie) – notamment au niveau de l’Administration – pour permettre l’adoption de la proposition de loi au Congrès. Surtout que des sources diplomatiques américaines avaient affirmé récemment que le « Syria Accountability Act » ne passerait pas. À ce sujet, Michel Aoun répond : « Si la proposition a été abandonnée la première fois, c’est parce que la priorité avait été donnée à la question irakienne et que l’Administration ne voulait pas ouvrir deux dossiers à la fois. Par ailleurs, il fallait attendre les élections et la formation du nouveau Congrès pour redynamiser le projet. » Cette fois, le SALSA sera adopté, souligne-t-il, étant donné le soutien qu’il est en train de recevoir de la part des congressistes, et obtiendrait l’aval de l’Administration. Son passage en commission ne tardera pas, selon lui, et devrait survenir « à la fin du mois, ou, au grand maximum, durant la première semaine de mai ». Pour le général Aoun, l’avenir est clair, même si le timing est toujours incertain : « Le Liban va recouvrer son indépendance », conclut-il.
Le « Syria Accountability Act », proposition de loi présentée l’an dernier devant la Chambre des représentants et le Sénat US par une initiative commune du Parti démocrate et du Parti républicain – et qui réclame entre autres « la fin de l’occupation syrienne du Liban » sous peine de sanctions contre Damas – a été tout récemment remis en activité. Mais la...