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Conférence - Le vice-président de la Chambre dénonce le comportement de Saddam Hussein depuis l’époque du chah Ferzli : Les États-Unis sont habilités à conduire le monde, mais loin de l’influence sioniste (photo)

Le vice-président de la Chambre, M. Élie Ferzli, a affirmé que les États-Unis sont « habilités à conduire le monde » en tant que seule superpuissance, à condition que « la pensée sioniste n’impose pas son emprise sur l’Administration américaine ». M. Ferzli a, d’autre part, fait planer le doute sur les fondements du comportement politique de Saddam Hussein depuis l’époque du chah d’Iran. Le vice-président de la Chambre a abordé ces deux thèmes, ainsi que la conjoncture sur la scène locale, au cours d’une conférence qu’il a donnée à l’hôtel Le Gabriel, à Achrafieh, à l’initiative du Centre libanais pour les études juridiques et économiques (LCLES). Évoquant les derniers développements en Irak, M. Ferzli a souligné que pour comprendre les événements des derniers jours, il faudrait remonter à la chute de l’Union soviétique, il y a douze ans. « L’effondrement de l’URSS, a-t-il notamment déclaré sur ce plan, a eu pour conséquence l’émergence d’une seule superpuissance dans le monde, les États-Unis. Trois courants sont alors apparus au sein de l’Administration américaine. Le premier avait une approche impériale, soutenant l’idée d’un nouvel empire romain qui devrait imposer son autorité sur le monde entier. Le deuxième courant représentait les intérêts pétroliers aux États-Unis. Conduit par Dick Cheney, Donald Rumsfeld et Condoleezza Rice, ce courant souligne que le contrôle du monde passe par le contrôle de la région arabe pétrolifère. À cet égard, l’Irak constitue une force essentielle sur le double plan de ses richesses pétrolières et de sa position géopolitique, dans la mesure où il se trouve au cœur de l’arc s’étendant de l’Afghanistan au Liban. Quant au troisième courant, il représente le lien américano-sioniste qui contrôle les principaux rouages de l’Administration américaine. Ces trois courants ont œuvré en vue de l’entrée (des troupes US) en Irak. » L’attitude de Saddam Hussein Le vice-président de la Chambre a, d’autre part, souligné que « des doutes historiques planent sur l’attitude de Saddam Hussein ». « Lorsque le drapeau israélien a plané à Téhéran du temps du chah d’Iran, a souligné M. Ferzli, le président Saddam Hussein a tenu une réunion avec le chah. À l’époque, l’Iran représentait la profondeur stratégique et l’allié d’Israël. Il avait signé l’accord d’Alger reconnaissant le caractère persan du Golfe et abolissant son caractère arabe. À la suite de la victoire de la révolution islamique en Iran, en 1979, le drapeau palestinien a été hissé à la place du drapeau israélien à Téhéran. Saddam Hussein a alors lancé sa guerre contre l’Iran avec l’appui américain sous prétexte d’empêcher l’exportation de la révolution islamique à l’extérieur. Le conflit a pris à cette époque la tournure d’une confrontation entre chiites et sunnites. » M. Ferzli a relevé, par ailleurs, que lors des combats qui se sont déroulés ces derniers jours, « la résistance s’est manifestée dans le sud de l’Irak, plus précisément dans les régions et les villes qui n’étaient pas fidèles au régime, alors que Bagdad a été livré aux envahisseurs ». Abordant, en outre, la conjoncture sur la scène locale, le vice-président de la Chambre a mis l’accent sur la nécessité de préserver « la formule de cœxistence, le régime démocratique et les spécificités libanaises ». Il a souligné sur ce plan qu’il faudrait établir une distinction entre les erreurs commises par les dirigeants et les impératifs de la sauvegarde de la cœxistence et du régime démocratique. En conclusion, M. Ferzli a déclaré que les récentes prises de position du Vatican et de l’Église maronite avaient essentiellement pour but de « sauver la présence chrétienne en Orient ».
Le vice-président de la Chambre, M. Élie Ferzli, a affirmé que les États-Unis sont « habilités à conduire le monde » en tant que seule superpuissance, à condition que « la pensée sioniste n’impose pas son emprise sur l’Administration américaine ». M. Ferzli a, d’autre part, fait planer le doute sur les fondements du comportement politique de Saddam Hussein depuis...