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Réservé sur la chute de Bagdad, Paris insiste sur le rôle de l’Onu

Leader du camp de la paix, la France a tardé à commenter la fin de la dictature de Saddam Hussein, preuve d’une certaine réserve face à cette étape symbolique de l’intervention américano-britannique, et a insisté sur le rôle de l’Onu dans l’après-guerre. Se refusant à toute réaction à chaud, la présidence française a mis près de 24 heures à réagir à la chute de Bagdad. Le président Jacques Chirac, qui avait constamment été sur la brèche pour empêcher le déclenchement du conflit, n’est pas intervenu personnellement et la position française a été exprimée dans un simple communiqué de la présidence. « La France, comme toutes les démocraties, se réjouit de la chute de la dictature de Saddam Hussein et souhaite la fin rapide et effective des combats », a-t-elle indiqué. L’hommage rendu ainsi aux forces américano-britanniques a donc été indirect et bref. Il a aussitôt cédé la place à l’insistance, professée par la France depuis plusieurs semaines, de parvenir à un arrêt rapide des combats et de donner la priorité à « l’urgence humanitaire ». Le ministre de Affaires étrangères Dominique de Villepin, qui avait été le plus éloquent défenseur de la paix, a lui aussi tardé à réagir. « Avec la chute du régime de Saddam Hussein, c’est une page sombre qui se tourne, et nous nous en réjouissons », a dit le ministre. Jean-Pierre Raffarin, le Premier ministre, a pour sa part appelé hier au vote d’une résolution sur l’Irak à l’Onu « dès que la situation aura été sécurisée » et affirmé que la vision « multipolaire » de la France était « très largement partagée » au sein du Conseil de sécurité.
Leader du camp de la paix, la France a tardé à commenter la fin de la dictature de Saddam Hussein, preuve d’une certaine réserve face à cette étape symbolique de l’intervention américano-britannique, et a insisté sur le rôle de l’Onu dans l’après-guerre. Se refusant à toute réaction à chaud, la présidence française a mis près de 24 heures à réagir à la chute...