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Hariri assure Sabah de l’opposition du gouvernement à tout ce qui nuit aux relations bilatérales Offensive de charme libanaise en direction du Koweït

Les autorités libanaises mènent encore une fois une offensive de charme en direction du Koweït, indisposé par les mouvements de protestation organisés régulièrement devant l’ambassade koweïtienne à Bir Hassan, ainsi que par les diatribes de certains groupes contre la prise de position de l’émirat par rapport à la guerre en Irak. Hier, le président du Conseil, Rafic Hariri, a pris contact avec le chef de la diplomatie koweïtienne, cheikh Sabah el-Ahmad el-Sabah, et l’a assuré de l’opposition du gouvernement à tout ce qui peut nuire aux relations libano-koweïtiennes, pendant qu’à Beyrouth, le vice-président du Conseil, Issam Farès, mettait l’accent sur « l’affection » des Libanais à l’égard des Koweïtiens. Cette offensive de charme intervient au moment où un groupe de députés koweïtiens s’apprête à demander à son Parlement de voter une loi prévoyant une rupture des relations économiques avec le Liban. Si l’ambassadeur koweïtien à Beyrouth, Ali Sleiman Saïd, a quelque peu minimisé l’importance de cette initiative, les autorités libanaises la prennent en revanche très au sérieux, surtout qu’elle reflète un état d’esprit que le pouvoir souhaite dissiper. Le Koweït fait partie des principaux bailleurs de fonds du Liban. Il avait pris part à la conférence dite Paris II et fait partie des quelques pays qui ont honoré leur engagement d’aider le Liban à résorber son énorme dette publique : le Koweït avait en effet souscrit à concurrence de 300 millions de dollars aux bons du Trésor en devises, émis par le gouvernement. En visite en Arabie saoudite, M. Hariri a pris contact, entre deux entretiens, avec le chef de la diplomatie koweïtienne. Selon un communiqué de Koraytem, il s’est enquis auprès de cheikh Sabah de la situation dans l’émirat, qui vit toujours dans la crainte de voir des missiles irakiens s’abattre sur son sol, et l’a assuré une nouvelle fois de son attachement à de bonnes relations avec le Koweït. M. Hariri a en outre fait part à son interlocuteur de l’indignation du gouvernement après la chute de missiles irakiens dans un centre de commerce de la capitale et de son opposition à tout ce qui peut nuire aux relations entre le Liban et le Koweït, selon le même communiqué. À Beyrouth, M. Issam Farès – qui avait convenu la veille, lors d’un entretien avec l’ambassadeur de Koweït de la solidité des relations bilatérales – a souligné dans une interview aux correspondants de la presse arabe établis à Beyrouth que le chef de l’État, le général Émile Lahoud, le président du Conseil et tous les ministres portent une « affection particulière au Koweït ». « Les Koweïtiens au Liban sont considérés comme étant des Libanais. Idem pour les Libanais du Koweït. Ils sont considérés comme étant des Koweïtiens », a-t-il encore dit. Tout en réaffirmant qu’il est opposé à l’intervention militaire américano-britannique en Irak et que la guerre aurait pu être évitée, le vice-président du Conseil a fait remarquer qu’« après l’invasion du Koweït, le commandement irakien n’a pris aucune initiative positive en direction de la communauté internationale et n’a pas entrepris d’améliorer ses rapports avec ses voisins, surtout le Koweït ». M. Farès a notamment constaté que « Bagdad n’a pas non plus dit reconnaître la souveraineté du Koweït ou affirmé qu’elle ne convoite pas son territoire ». Dans le même temps, le diplomate koweïtien était reçu à Bkerké par le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, à qui il a communiqué la position de son gouvernement par rapport aux opérations militaires en Irak. Dans une déclaration à la presse, au terme de son entretien avec le patriarche, M. Saïd a indiqué qu’il a également exposé à son hôte les aides humanitaires que son pays accorde au peuple irakien et qu’il lui a affirmé le souci de son pays d’assurer une vie digne à ses voisins. Le diplomate a en outre mis l’accent sur « les relations chaleureuses avec le Liban ». « J’ai entendu de la bouche du patriarche des propos encourageants sur les relations entre les deux pays », a-t-il ajouté. Prié de dire si son pays pourrait voter la proposition de loi prévoyant la rupture des rapports diplomatiques avec le Liban, M. Saïd a déclaré : « Un député représente une large frange de la population et le gouvernement koweïtien prend sérieusement en considération le point de vue des parlementaires et s’intéresse à ce qui se dit. Pour ce qui est des aides économiques, je ne pense pas qu’elles seraient suspendues en raison de la solidité des rapports avec le Liban. En tout état de cause, cette proposition reflète le point de vue de quelques députés et n’est point contraignante pour le gouvernement, à moins qu’elle ne soit votée, ce qui n’est pas le cas jusqu’à présent. » Il a ensuite indiqué qu’il effectue une tournée auprès des responsables libanais pour leur exposer la prise de position du gouvernement koweïtien. « Nous avons entendu (au Liban) quelques voix discordantes qui s’élèvent ici et là, accusant le Koweït de participer à un complot (contre l’Irak), ce qui n’est pas du tout vrai, car nous n’avons jamais pris part à un projet de destruction, mais nous nous associons en revanche à des projets de reconstruction », a-t-il poursuivi.
Les autorités libanaises mènent encore une fois une offensive de charme en direction du Koweït, indisposé par les mouvements de protestation organisés régulièrement devant l’ambassade koweïtienne à Bir Hassan, ainsi que par les diatribes de certains groupes contre la prise de position de l’émirat par rapport à la guerre en Irak. Hier, le président du Conseil, Rafic...