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Défilé de personnalités au siège patriarcal Élias Murr : Entre Bkerké et Baabda, les rapports sont stratégiques(photos)

À l’issue d’un entretien de près d’une heure avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, le ministre de l’ Intérieur, Élias Murr, a déclaré que les rapports entretenus par le siège patriarcal maronite avec la présidence de la république sont de nature « stratégique » et que du nouveau doit être attendu entre les deux instances pour bientôt. «Nous abordons une étape délicate et difficile dans la région ; une étape qui nous oblige à une coordination quotidienne sur toutes les questions en profondeur, entre la présidence de la République et le patriarcat maronite », a dit M. Murr. Le ministre de l’Intérieur, qui a nié jouer un office d’intermédiaire entre Baabda et Bkerké, n’en a pas moins affirmé qu’il avait transmis au chef de l’Église maronite les « salutations » du président de la République et ses vœux de prompt rétablissement après l’opération de la cataracte à laquelle il vient d’être soumis. Les observateurs en ont conclu que sa visite a été concertée et qu’il remplissait bien une mission de communication entre les deux hommes. La conversation a ensuite porté « sur tous les sujets de l’heure », a précisé M. Murr et les conséquences de ce qui se passe en Irak sur le Liban. « J’ai remercié le patriarche pour la grande position arabe qu’il a prise et ses conséquences directes sur le climat politique et sécuritaire au Liban, a continué M. Murr. Cette prise de position a détendu tout le monde. On peut dire que pour la première fois dans l’histoire du Liban, une identité de vues totale existe entre le président de la République et le patriarche maronite (...) de quoi créer une atmosphère détendue et établir un pont entre les chrétiens au Liban et leurs coreligionnaires dans la région. Ceci les place à l’avant-garde du monde arabe et leur permet de vivre en toute tranquillité, la tête relevée, dans le cadre d’une formule d’entente, alors que la région traverse une période critique et difficile. » « Médiation est un mot déplacé, quand il s’agit des rapports entre le président et le patriarche, a enchaîné M. Murr, en réponse aux questions des journalistes. Les deux hommes sont en contact permanent et n’ont besoin de personnne pour aplanir le chemin devant eux et prendre rendez-vous. La communication entre eux est plus intense qu’on ne le croit. Le patriarche a lui-même affirmé hier qu’il n’est pas besoin de ponts entre Bkerké et Baabda (en présence d’une délégation du parti Kataëb). Très clairement, le rapport entre le patriarcat et la présidence est de nature stratégique et est commandé par les intérêts des chrétiens au Liban et en Orient. » Un tête-à-tête ? Le chef de l’État et le patriarche maronite tiendront-ils un tête-à-tête en lieu et place de celui que M. Lahoud a évité, à l’occasion de Noël ? Pour M. Murr, la situation est telle que cette question est désormais dépassée. « Compte tenu de la gravité de l’heure, la coordination entre les deux hommes sera permanente, quotidienne et en profondeur et jusqu’aux moindres détails sur toutes les questions qui intéressent les Libanais et la politique libanaise », a dit M. Murr, ajoutant : « Dans les prochains jours, vous constaterez que les progrès dans ce domaine sont immenses. » À l’insistance des journalistes, M. Murr a précisé : « Quand je dis moindres détails, ça signifie aussi bien loi électorale, loi de naturalisation que décentralisation administrative (...). Il n’est que normal que le climat de détente que vivent les chrétiens du Liban et de la région se manifeste aussi dans ces dossiers. » Au sujet de l’attentat contre le restaurant MacDonald’s, samedi dernier, M. Murr a déclaré : « L’enquête se poursuit Je souhaite préciser qu’en portant atteinte à cette institution, on porte atteinte à des intérêts libanais et non américains. En tout état de cause, nous ne ménagerons personne et ne tiendrons compte d’aucune protection politique. Après des années de guerre, ce pays a le droit de souffler. Nous assumerons nos responsabilités jusqu’au bout (...). Aucun pays au monde n’est à l’abri d’actions subversives, mais ce n’est pas une excuse pour que nous ne remplissions pas nos devoirs. » Par ailleurs, le patriarche Sfeir devait recevoir le député Élie Skaff, une délégation du Congrès populaire libanais et enfin M. Michel Jabbour, ancien membre du bureau politique Kataëb. « Nous avons connu les États-Unis du droit et de la justice, devait notamment affirmer M. Skaff, pas les États-Unis qui corrigent une erreur par une autre. »
À l’issue d’un entretien de près d’une heure avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, le ministre de l’ Intérieur, Élias Murr, a déclaré que les rapports entretenus par le siège patriarcal maronite avec la présidence de la république sont de nature « stratégique » et que du nouveau doit être attendu entre les deux instances pour bientôt. «Nous...