Entraînements à Aïn el-Héloué, malgré le démenti des AE

Malgré le démenti du ministère des Affaires étrangères (AE) quant à l’existence au Liban de camps d’entraînement destinés aux volontaires désireux de se rendre en Irak pour y combattre les forces de la coalition anglo-américaine, notre chroniqueur judiciaire, Bahjat Jaber, a signalé hier « des explosions ininterrompues » au camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué. Selon une source policière, ces explosions proviendraient de grenades à main lancées par les combattants du commandant local du Fateh Mounir Maqdah dans le cadre d’une « série de manœuvres militaires qui se poursuivent depuis trois jours déjà ». Une source responsable au ministère des Affaires étrangères avait nié, plus tôt, l’existence de « camps d’entraînement destinés aux volontaires sous la supervision ou l’appui du gouvernement libanais ». La même source avait ajouté que « le Liban accorde à ses ressortissants la pleine liberté de voyager sans aucune restriction quant à la destination qu’ils se proposent. S’il s’agit de volontaires pour se battre en Irak, cela se passe sans la supervision ou l’appui du gouvernement ». Par ailleurs, selon l’agence Akhbar Loubnane, « les volontaires continuent à affluer pour aller se battre en Irak contre les agresseurs anglo-américains, répondant à la campagne menée par l’ambassade d’Irak à Beyrouth ou à l’appel de certains partis et organisations libanais et palestiniens, notamment le parti Baas qui en a déjà accueilli plusieurs dizaines ». Toujours selon l’agence, le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, aurait confié à un diplomate irakien en poste à Beyrouth qu’il était disposé à envoyer des centaines de ses partisans en Irak, sachant que plusieurs s’y trouvent déjà depuis le début de la guerre. M. Joumblatt aurait ajouté que les permanences de son parti seraient bientôt rouvertes pour accueillir les volontaires en prélude à leur voyage en Irak. L’agence ajoute que plusieurs volontaires islamistes, experts en armes et en explosifs, sont déjà arrivés en Irak, mais que certains autres ont refusé le déplacement, estimant que la Palestine demeure leur priorité.