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Vie politique - Trois options s’offrent aux dirigeants Incertitudes sur le sort du cabinet

Aucune décision n’est encore prise. Mais les dirigeants étudient trois options concernant le cabinet : – Le maintien des Trente jusqu’à la fin de la guerre en Irak. À la lumière des divers résultats comme des retombées possibles de cette guerre, on saurait alors quelle configuration donner au prochain gouvernement. Ce choix d’attente suppose, cependant, qu’il faudrait nommer deux ministres représentant Amal, qui vient de se séparer de Beydoun et de Abdallah. Un tel remaniement pourrait du reste suffire, selon certains, pour garder la présente formation Hariri en place jusqu’à la fin du mandat du président Lahoud. À condition, ajoutent-ils, que l’on active le gouvernement, qu’il se mette sérieusement au travail. Mais des pointillistes relèvent que le remaniement est une opération plus difficile qu’il n’y paraît à première vue. Ils précisent que les noms de Ghazi Zeayter, Ayoub Hemayed, Youssef Farran, Nasser Nasrallah, et d’autres encore ont déjà été discutés sans que l’on parvienne à un accord. Car la nécessaire représentation de la Békaa implique beaucoup de complications. Pour ces professionnels, il vaut donc mieux laisser les choses en l’état. D’autant que lorsque la guerre prendra fin, ou que l’on sera fixé sur son issue, il faudra larguer les Trente. Ce qui devrait se produire, à leur avis, à la fin du mois en cours ou au début du mois prochain. Entre-temps, le gouvernement actuel continuerait à expédier les affaires courantes. – Le deuxième choix serait de procéder sans tarder au changement d’un gouvernement quasi mort, alors que les circonstances commandent, au contraire, un gouvernement hyperactif. Les Trente se trouvent en effet paralysés par les divisions, incapables de prendre des décisions pour des questions importantes ou urgentes. Il serait néfaste, affirment les tenants de cette thèse, d’attendre les résultats – une attente qui s’annonce plus longue que prévu. En outre, ajoutent-ils, comme rien ne semble pouvoir normaliser les relations entre les présidents Lahoud et Hariri, il serait bon de nommer un autre Premier ministre. Une personnalité qui serait en parfaite entente avec le chef de l’État. Pour que le pouvoir puisse produire et se transformer en État des institutions comme du droit, tel que promis dans le discours d’investiture de M. Lahoud. Mais aucun des différents noms cités pour succéder au président Hariri ne cristallise une approbation générale. Il est évident en effet que le dossier numéro un du pays, l’économie-finances, requiert de qualifications déterminées de confiance technique comme d’entregent à l’étranger. Surtout après Paris II. Sur ce plan, il est superflu de le dire, personne ne peut rivaliser avec l’actuel chef de gouvernement. En outre les candidats doivent pouvoir être à la hauteur des retombées de la guerre en Irak. Dans le domaine diplomatique aussi, M. Hariri s’affirme comme un champion toutes catégories. Dès lors, soulignent ceux que l’idée d’un changement au top niveau du gouvernement révulse, l’entente que l’on souhaite promouvoir au sein de l’Exécutif ne servirait pratiquement à rien. Ils citent volontiers l’exemple de l’expérience tentée avec le président Sélim Hoss, dont le mandat s’était soldé par un échec patent, de l’aveu même des loyalistes. – La troisième voie, médiane, serait de faire de nouveau appel à M. Hariri. Mais en rognant sa part du gâteau. De sorte qu’il ne dispose plus que du quart des ministres et que la majorité soit contrôlée par le régime. Les loyalistes qui avancent cette idée pensent évidemment qu’ils sont en position de force. À les entendre, M. Hariri se verrait mettre le marché en main : soit il accepte de revenir « allégé », soit on trouverait quelqu’un pour le remplacer. Et il se serait lui-même sorti de l’équation, comme la première fois. En pratique, souligne un ministre influent, les événements décident. À son avis, force est d’attendre qu’on sache mieux à quoi s’en tenir avec une guerre en Irak. Dans trois ou quatre semaines, on devrait être fixé. Et c’est seulement à ce moment que l’on saurait si oui ou non M. Hariri reste indispensable, irremplaçable. En cas de réponse positive, il faudrait s’efforcer de réguler sa cohabitation avec le chef de l’État. En n’oubliant pas que pour changer éventuellement le Premier ministre, il faudrait d’abord s’assurer que son successeur serait capable de mener la barque économique et financière, conclut le ministre cité. Émile KHOURY
Aucune décision n’est encore prise. Mais les dirigeants étudient trois options concernant le cabinet : – Le maintien des Trente jusqu’à la fin de la guerre en Irak. À la lumière des divers résultats comme des retombées possibles de cette guerre, on saurait alors quelle configuration donner au prochain gouvernement. Ce choix d’attente suppose, cependant, qu’il faudrait...