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Le ministre d’État s’est entretenu avec Sfeir et Kabbani Pharaon : Redéfinir une vision arabe commune (photo)

« Si nous n’arrivons pas, au niveau arabe, à revoir notre vision au niveau de la construction d’un avenir commun sur le plan politique et économique, le climat restera instable et le fossé entre les peuples et les régimes s’agrandira. » C’est ce qu’a déclaré hier le ministre d’État aux Affaires parlementaires, Michel Pharaon, qui s’est entretenu avec le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, et le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani. « L’avenir de cette région demeurera inconnu et sera entre des mains étrangères si nous ne parvenons pas à nous entendre entre Arabes », a affirmé M. Pharaon. Le ministre d’État s’est rendu chez le patriarche maronite, qui vient de subir l’opération de la cataracte à l’œil droit. M. Pharaon lui a souhaité un prompt rétablissement. « Je suis venu féliciter le patriarche pour ses positions qui expriment les aspirations des Libanais. Ses positions n’ont rien de surprenant : Bkerké constitue une référence nationale. Il est à la fois un phare, un élément permanent de sécurité et d’immunité, et non pas une référence saisonnière, étant donné le rôle joué par le patriarcat et les chrétiens arabes dans la Nahda et dans la protection des droits et des causes justes des peuples », a indiqué M. Pharaon à l’issue de sa rencontre avec Mgr Sfeir. Le Liban « fait face aux tempêtes régionales par une unité interne et la coordination avec la Syrie après l’échec du projet de discorde représenté par la théorie du choc des civilisations », a estimé le ministre d’État, qui a appelé à « beaucoup d’éveil, de responsabilité, d’attention et d’ouverture au plan interne pour faire face à la situation très délicate au plan régional ». M. Pharaon s’est ensuite rendu à Dar el-Fatwa où il s’est entretenu avec le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani. Les deux hommes ont évoqué la stabilité qui prévaut sur la scène interne et la situation dangereuse au plan international, a indiqué le ministre à l’issue de la rencontre. « Nous vivons une étape qui a beaucoup coûté aux Arabes en raison de l’absence d’unité et de manque de vision à long terme. Cela a commencé avec la violation des territoires palestiniens et l’occupation de Jérusalem et des territoires arabes, et s’est poursuivi avec les guerres au Liban, l’occupation du Koweït et la guerre actuelle en Irak », a affirmé le ministre d’État à l’issue de l’entrevue. Interrogé sur les répercussions que cette guerre pourrait avoir sur le Liban, au niveau de l’exportation de produits agricoles et industriels vers l’Irak, M. Pharaon a répondu : « Le Liban vit dans des circonstances troubles et très dangereuses, qui demandent beaucoup d’éveil, de minutie et de responsabilité. Il sera vraisemblablement affecté par cette situation, mais il ne faut pas uniquement penser au Liban et à ce qu’il pourrait endurer. Nous affrontons le cataclysme avec la meilleure situation interne (...) » « Il est certain qu’il y aura des répercussions économiques sur le Liban et plusieurs pays d’Europe. Je pense que les choses deviendront de plus en plus difficiles avec le temps, mais nous avons la capacité d’aller au-delà de toutes les difficultés », a-t-il conclu.
« Si nous n’arrivons pas, au niveau arabe, à revoir notre vision au niveau de la construction d’un avenir commun sur le plan politique et économique, le climat restera instable et le fossé entre les peuples et les régimes s’agrandira. » C’est ce qu’a déclaré hier le ministre d’État aux Affaires parlementaires, Michel Pharaon, qui s’est entretenu avec le...