Les Kataëb saluent la résistance irakienne

Les Kataëb ont salué hier la résistance irakienne aux troupes américano-britanniques et mis en garde Washington contre « les conséquences d’une occupation de l’Irak ». Le Conseil central et le bureau politique Kataëb ont tenu hier, sous la présidence de M. Karim Pakradouni, une réunion qui a été consacrée à l’offensive militaire américano-britannique contre l’Irak. Celle-ci « n’a pas pour objectif de détruire les armes de destruction massive, de combattre le terrorisme ou de faire chuter le régime de Bagdad, mais vise l’ensemble du Moyen-Orient. Les États-Unis veulent contrôler le pétrole arabe pour pouvoir dominer l’économie européenne et japonaise », ont estimé les Kataëb dans un communiqué. Après avoir considéré que l’opération militaire en Irak « prend de plus en plus l’aspect d’une guerre d’occupation » et estimé que Bagdad est « engagé dans une défense légitime et noble », les Kataëb ont « salué la résistance de la population irakienne ». « Nous mettons en garde Washington contre les conséquences d’une occupation (de l’Irak) et nous rappelons que l’armée israélienne, qui est en principe invincible, a pu être battue par la résistance libanaise, en territoire libanais. Les impressionnantes forces régulières américaines peuvent donc être battues par la résistance irakienne, si elles se transforment, comme cela est en train de se passer sur le terrain, en armée d’occupation de le terre d’Irak », ont-ils ajouté. Pour les Kataëb, « la résistance irakienne ne s’oppose pas seulement à l’occupation de son pays, mais elle se pose aussi en obstacle face aux visées américaines au Moyen-Orient et aux tentatives de Washington d’affaiblir les Arabes et d’imposer aux pays de la région, à tour de rôle, ses propres conditions ». S’adressant aux ministres arabes des Affaires étrangères, réunis au Caire, les Kataëb les ont exhortés de « prendre conscience du danger qui menace l’ensemble des États de la région et de vibrer au même diapason que les peuples des pays qu’ils représentent ». Ils les ont aussi invités à adopter cinq résolutions : « Condamner l’agression militaire américano-britannique contre l’Irak, inviter le Conseil de sécurité à réagir rapidement pour y mettre fin, réclamer le départ des troupes américaines et britanniques de l’ensemble du territoire irakien, demander le déploiement de forces arabes et internationales de paix à leur place et trouver un règlement pacifique à la crise irakienne, fondé sur les résolutions internationales ».