« Nous prions avec le pape pour que l’effusion de sang s’arrête » Sfeir : « Les malheurs de la guerre s’étendront à toute la région »(photo)

« Nous prions Dieu pour qu’il mette fin à cette guerre, dont les malheurs ne toucheront pas uniquement l’Irak, mais s’étendront à l’Orient tout entier. » C’est ce qu’a affirmé hier le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, devant ses visiteurs à Bkerké. «Ce qui se produit actuellement est très inquiétant. Nous ne savons rien des victimes de cette guerre qui se déroule dans notre région. Seul Dieu peut être plus fort que les canons et les bombes, si l’on sait comment nous mettre sous sa protection et lui demander de mettre fin à cette guerre », a indiqué Mgr Sfeir devant une délégation de l’association Les Amis de l’eucharistie, présidée par Mme Mona Nehmé. « C’est ce à quoi a appelé le pape Jean-Paul II vendredi dernier, en demandant à tous les croyants de consacrer la journée de vendredi à la prière », a poursuivi le prélat maronite, avant de souligner : « Nous savons de quoi nous parlons : nous avons subi plus que quiconque, l’espace de dix-sept ans, les malheurs de la guerre. C’est pourquoi nous appelons à la prière. » Dans le cadre de son sermon dominical, le patriarche maronite avait affirmé que « l’être humain n’a plus aucune valeur quand il est la victime des convoitises humaines, des guerres destructrices et de l’éloignement des valeurs humaines et chrétiennes, à l’instar de ce qui se produit actuellement en Irak, en Palestine et dans les lieux saints ». « Nous prions avec le pape Jean-Paul II pour que cette guerre soit écourtée, pour que l’effusion de sang soit arrêtée et pour que la paix règne à nouveau sur la terre et dans les cœurs des bonnes gens », a-t-il conclu. Le patriarche maronite a par ailleurs reçu une délégation des diplômés de l’Institut technique des promotions 1998, 1999, 2000, 2001 et 2002, qui lui ont demandé d’intervenir auprès des autorités pour assurer la nomination des diplômés à la direction générale de l’éducation technique, au ministère de l’Éducation. Plus de 400 diplômés de l’institut, appartenant en majorité à la communauté chrétienne, attendent, sans résultats encore, l’ouverture d’un cycle par le ministère permettant aux étudiants de présenter leur candidature.